Une vingtaine de migrants ont érigé un barrage enflammé constitué de branchages sur l'A16 non loin de Calais dans la nuit de mercredi à jeudi. Il s'agit du premier de ce type depuis le démantèlement de la "Jungle" en octobre, a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais.
Un barrage pour ralentir les camions. Ce barrage enflammé a été érigé vers 3h30 au niveau de Marck, soit quelques kilomètres avant l'entrée vers la rocade portuaire, mais "n'a pas entraîné de perturbation de la circulation", a précisé la préfecture. Régulièrement, des barrages artisanaux étaient érigés sur la rocade portuaire menant au port de Calais avant le démantèlement de la "Jungle", principalement la nuit, par des migrants désespérés dans l'espoir de ralentir des camions en partance pour l'Angleterre et tenter de se cacher à l'intérieur. Rapidement arrivées sur place, les forces de l'ordre n'ont pu procéder à aucune arrestation.
Entre 300 et 500 migrants vivraient dans le Calaisis. Un autre barrage artisanal, non-enflammé celui-ci, avait déjà été érigé fin mai, signe d'un retour croissant de réfugiés dans le Calaisis. Selon l'association l'Auberge des migrants, environ 500 migrants vivent actuellement dispersés dans le Calaisis. Pour la préfecture du Pas-de-Calais, ils sont environ 300. Après le démantèlement de la "Jungle" à Calais, 7.000 personnes avaient été prises en charge fin octobre, selon la préfecture.