Migrants : "L'Europe est à la croisée des chemins"

Didier Leschi estime que l'Europe est à la "croisée des chemins".
Didier Leschi estime que l'Europe est à la "croisée des chemins". © Europe 1
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Dylan Gamba , modifié à
"Les pays de l’Est, n’ont pas la même tradition d’accueil. La fracture est historique", estime au micro d'Europe 1 Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration

La question des migrants se retrouve au cœur de l’agenda européen. Après les tergiversations autour de l’Aquarius et la fragilisation de la chancelière allemande Angela Merkel sur la question migratoire, les Etats membres tentent de trouver une réponse commune. "L’Europe est à la croisée des chemins", estime au micro d’Europe 1 Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Pour ce dernier, il faut que le règlement Dublin, qui stipule que la situation d’un migrant doit être étudiée dans le pays européen où il est arrivé, s’applique afin de "soulager les autorités allemandes".

"L'Italie pose le problème de la solidarité européenne". Pour Didier Leschi, il y a aujourd’hui deux Europe. "Les pays nouvellement arrivés dans l’Europe, les pays de l’Est, n’ont pas la même tradition d’accueil. La fracture est historique", estime-t-il. Le directeur général de l’OFII souligne qu’avec l’Aquarius, "l’Italie pose le problème de la solidarité européenne".

"La France reste un grand pays d'immigration". Interrogé sur la situation de la France en matière d’accueil des migrants, Didier Leschi estime qu’il "n’y a pas de demande massive par rapport à l’Allemagne". "Mais la France reste un grand pays d’immigration avec entre 240.000 et 260.000 titres de séjour nouveaux en 2017. La France reste une destination importante des migrants économiques et des demandeurs d’asile", poursuit-il.

"Dialogue nord-sud". "Pour l’Europe, la question est comment maintenir ce droit de protection pour ceux qui relèvent du statut de réfugié et faire en sorte que ceux qui arrivent pour des raisons économiques partent de moins en moins parce qu’on aura réussi à responsabiliser les Etats de départ", développe-t-il, estimant qu’il s’agit d’un "dialogue nord-sud".