Migrants : Hidalgo demande à l'État de "reconstruire" un centre d'accueil à Paris

Anne Hidalgo estime que "Paris a pris sa part".
Anne Hidalgo estime que "Paris a pris sa part". © LOIC VENANCE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
"C'est la seule solution si on veut éviter de nouveaux campements de rue" souligne la maire de la capitale, qui estime que "Paris a pris sa part" après l’évacuation mercredi du plus grand camp de Paris. 

La maire PS de Paris Anne Hidalgo a demandé mercredi à l'État de "reconstruire" un centre d'accueil pour migrants dans la capitale afin d'"éviter de nouveaux campements de rue" au moment où le plus gros campement de migrants était évacué. "Ma proposition que j'ai faite à l'État est de reconstruire, reformer un centre comme celui de la Chapelle. C'est la seule solution si on veut éviter de nouveaux campements de rue", a-t-elle déclaré, précisant "attendre la réponse" du gouvernement.

"Paris a pris sa part". Le centre de premier accueil de la porte de la Chapelle, qui servait de "sas" aux migrants depuis novembre 2016, a été fermé début mai pour laisser place à une future université. "Paris a pris sa part et si tout le monde est raisonnable, responsable, nous devons ouvrir un lieu d'accueil permettant d'éviter à ces gens d'être dans la rue", a ajouté la maire de la capitale, qui se trouvait au campement du "Millénaire" évacué mercredi matin par les forces de l'ordre et où vivaient entre 1.600 et 2.000 migrants, selon des estimations.

Deux autres évacuations imminentes. "Il y a d'autres campements dans Paris c'est pourquoi il faut mettre en place un dispositif pour éviter le chaos", a-t-elle dit. Une référence aux deux autres gros campements installés à Paris et dont les évacuations sont imminentes : le long du canal Saint-Martin où vivent entre 300 et 400 migrants (surtout des Afghans) et porte de la Chapelle (300 à 400 personnes). "Il est essentiel que l'État mette (...) en place des dispositifs pérennes et fluides d'accueil et de prise en charge des migrants qui arrivent à Paris et dans l'ensemble de la France", estime par ailleurs la mairie de Paris dans un communiqué.