Migrants : des milliers de manifestants en Allemagne pour soutenir les ONG

Migrants Berlin Allemagne
Les ONG de soutien aux migrants cristallisent les tensions en Europe, et en Allemagne. © Tobias SCHWARZ / AFP
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avec AFP
Les manifestants ont répondu à l'appel d'organisations d'aides aux migrants, notamment de l'ONG allemande Lifeline, dont le navire humanitaire a récemment cristallisé les tensions.

Des milliers de manifestants ont défilé samedi dans les rues d'Allemagne pour défendre les actions de sauvetage de migrants en mer Méditerranée par les ONG et dénoncer ce qu'ils considèrent comme une Europe forteresse, a constaté l'AFP. A Berlin, le cortège a rassemblé 12.000 personnes, selon les organisateurs mais la police, plus réservée, évoquait "quelques milliers de manifestants", selon la radio publique locale rbb.

Comme dans d'autres villes d'Allemagne telles que Munich ou Leipzig, ils ont répondu à l'appel d'organisations d'aides aux migrants, notamment de l'ONG allemande Lifeline, dont le navire humanitaire a récemment cristallisé les tensions européennes sur le dossier des migrants. Le Lifeline, avec à son bord plus de 230 migrants, s'était vu refuser l'accès aux ports italiens et avait finalement accosté à Malte.

"L'inhumanité n'est pas une opinion politique". Certains manifestants portaient des vêtements orange et des gilets de sauvetage ou arboraient des pancartes : "L'inhumanité n'est pas une opinion politique" et "Les droits de l'Homme ne s'arrêtent pas en Méditerranée". Ils ont également accusé le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer, partisan d'une ligne dure en matière de migrations, "d'exploiter la détresse des gens en mer" pour servir ses intérêts politiques, tout comme le chancelier autrichien Sebastian Kurz et le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini.

"Ils bafouent les droits de l'Homme, c'est insupportable et répugnant", ont dénoncé les organisateurs de ces manifestations baptisées "Des ponts maritimes". Depuis le début 2018, plus de 1.400 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée, selon les chiffres de l'OIM, l'agence de l'Onu pour les migrations.