Migrants : à Paris, le campement évacué vendredi a commencé à se reformer

migrants La Chapelle crédit : CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP - 1280
Le camp de migrants serait déjà en train de se reformer sous le métro La Chapelle © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
À 9h30, une file d'hommes patientaient devant les tréteaux dressés sous un pont, à l'abri de la pluie, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le campement de migrants d'où près de 2.800 personnes ont été évacuées vendredi dans le Nord de Paris avait commencé à se reformer lundi, avec plus de 200 Afghans et Soudanais installés aux alentours du centre de premier accueil, a-t-on appris de sources concordantes.

Quelques tentes sur les trottoirs. "Plus de 250 personnes" ont été recensées dimanche dans les divers campements de ce quartier Nord de Paris, a indiqué Pierre Henry, président général de France Terre d'asile. "On était à 300 petits-déjeuners hier [dimanche] et on devrait en faire autant aujourd'hui |lundi]", indique sur place Françoise Davisse, du collectif Solidarités migrants Wilson, qui distribue chaque matin pain et thé aux abords du centre porte de La Chapelle.

À 9h30, une file d'hommes patientaient devant les tréteaux dressés sous un pont, à l'abri de la pluie. Quelques tentes sont installées sur les trottoirs, des hommes dorment entre les blocs de pierre du boulevard Ney, à l'endroit même où le campement avait été évacué vendredi.

"Avant la fin du mois, ils sont 1.000". "Il y a des nouveaux, et d'autres qui reviennent des gymnases [où ils avaient été logés vendredi, ndlr] parce que c'était trop excentré ou qu'ils voulaient retrouver des gens qu'ils connaissent", explique Françoise Davisse, pas surprise de ce phénomène. "Avec l'été, on sait qu'il y a plus de monde", dit-elle, estimant qu'"avant la fin du mois, ils sont 1.000".

Ouvrir de nouveaux centres en région. Les migrants évacués vendredi ont été mis à l'abri en Ile-de-France, notamment dans des gymnases. Cette grosse opération, la 34ème en deux ans à Paris, intervenait deux mois après l'évacuation de 1.600 personnes au même endroit, le 9 mai. La maire de Paris Anne Hidalgo a appelé à l'ouverture d'autres centres en région et mercredi, le gouvernement doit présenter un plan sur l'asile et l'immigration.