Meurtre de Mourmelon : qui est l'ex-petite amie de Kevin ?

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Jean-Jacques Héry, édité par Ugo Pascolo , modifié à
L'adolescente qui entretenait une relation intime avec Kevin était présente lorsque la victime a reçu une vingtaine de coups de couteau. Soupçonnée d'avoir manipulé un autre adolescent, très amoureux d'elle, elle est mise en examen pour assassinat.

Elle est passée du statut de principal témoin à celui de suspecte, mise en examen pour assassinat. L'ex-petite amie de Kevin, l'adolescent poignardé à mort dans un parc de Mourmelon-le-Grand, dans la Marne, le 2 juin dernier, est soupçonnée d'avoir fomenté un plan "machiavélique" avec un jeune homme de 17 ans qui était très amoureux d'elle. Leur mobile est encore flou. Les deux adolescents ont été mis en examen et placés en détention provisoire. Mais dans cette affaire, la personnalité de l'ex-petite amie intrigue.

Meurtre de Mourmelon : qui est l'ex petite amie de Kevin ?

Du sang-froid. Ce qui frappe chez la jeune fille, c’est d’abord un certain sang-froid. Immédiatement après le guet-apens et alors que Kevin gît au sol ensanglanté, c’est elle qui appelle les pompiers. "Tout de suite, elle me dit que c’est une agression et elle répète plusieurs fois 'Je ne comprends pas pourquoi il a fait ça, il n’y avait rien dans le sac, il n’y avait rien dans le sac'", explique Céline, le premier témoin à arriver sur place. Paniquée, l’adolescente mettait déjà en place le scénario prévu et imaginé avec son complice : faire croire à une agression. "Elle s'est vraiment mise dans le récit et pas une seule fois elle a demandé si son ami allait s'en sortir", ajoute Céline.

Manipulatrice ? À Mourmelon, la lycéenne semblait moins populaire que Kévin et beaucoup des jeunes disent ne la connaître que de vue. Ces derniers mois, on la voyait beaucoup moins dans la ville : pour des raisons de santé, la jeune fille était scolarisée en Première L dans un établissement spécialisé et ne revenait chez elle que le week-end. Un éloignement qui ne l’empêchait pas d’entretenir un lien quasi quotidien avec son complice, une relation ambivalente et ambiguë alimentée à coup de textos. Parfois, elle lui envoyait même des photos intimes en partie dénudée, ce qui entretien la thèse de la manipulation d’un ami qu’elle savait très amoureux d’elle.