Meurtre de deux femmes à Pantin : le suspect mis en examen

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Image d'illustration. © AFP
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avec AFP , modifié à
Un homme a été mis en examen mercredi pour avoir poignardé à mort deux mères de famille, dans un quartier populaire de Pantin, en Seine-Saint-Denis.

L'homme qui a reconnu avoir poignardé à mort deux mères de famille dimanche à Pantin, en Seine-Saint-Denis, a été mis en examen mercredi pour homicides volontaires, a-t-on appris auprès du parquet de Bobigny.

Déjà mis en examen dans une autre enquête. Il a "gardé le silence" devant le juge d'instruction, a précisé un représentant du parquet, qui avait dit la veille que l'homme avait affirmé en garde à vue avoir porté les coups "en état de légitime défense". Les riverains s'interrogent sur les agissements au sein du quartier et sur le passé du suspect, par ailleurs mis en examen dans une enquête pour viol et agression sexuelle sur mineur dans le Val-d'Oise, toujours en région parisienne. L'homme d'une cinquantaine d'années avait été interpellé sans résistance dans son appartement du quartier populaire des Courtillières peu après les meurtres de deux amies d'une trentaine d'années, dont l'une était mère d'un petit garçon, l'autre de trois enfants.

Plusieurs coups à l'arme blanche. L'autopsie montre que les jeunes femmes ont chacune reçu plusieurs coups à l'arme blanche, selon une source proche de l'enquête. Les faits se sont déroulés entre le premier étage et le rez-de-chaussée d'un immeuble de cinq étages entouré d'espaces verts. Crystelle, la mère des trois enfants, vivait dans une tour située à quelques dizaines de mètres. Les parents de son amie Amel - qui avait déménagé - résident à deux pas. Selon un frère d'Amel, Crystelle soupçonnait son voisin d'avoir agressé sa fille et avait décidé d'aller le voir. Amel l'aurait rejointe quelques minutes plus tard.

"Forte demande d'accompagnement psychologique". Une cellule de soutien psychologique a été mise en place mardi dans la maison de quartier des Courtillières, a expliqué une responsable de la structure, qui a relevé une "forte demande d'accompagnement psychologique", notamment pour les jeunes riverains qui ont assisté à une partie de la scène. Une marche blanche est organisée samedi en mémoire des deux jeunes femmes.