Menaces d'attentat : un couple de jeunes radicalisés en garde à vue

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait des renseignements évoquant des suspicions de passage à l'acte.
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait des renseignements évoquant des suspicions de passage à l'acte. © NOEL CELIS / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La jeune femme aurait indiqué n’avoir pas pu passer à l'acte parce qu'elle attend un enfant. Elle est soupçonnée, avec son compagnon, d'avoir été en lien avec Rachid Kassim, propagandiste de l'EI.

Un jeune homme de 21 ans et sa compagne mineure de 17 ans ont été arrêtés mardi et placés en garde à vue, soupçonnés de vouloir commettre une attaque djihadiste en France, indique vendredi de source judiciaire, confirmant une information d'iTÉLÉ. Les investigations ont montré qu'ils étaient en lien avec Rachid Kassim, un propagandiste du groupe Etat islamique soupçonné de téléguider des attentats en France depuis la zone irako-syrienne, via la messagerie cryptée Telegram.

Convertie à 15 ans. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait des renseignements évoquant des suspicions de passage à l'acte, selon une source proche de l'enquête. La section antiterroriste du parquet de Paris avait alors ouvert une enquête sur ce couple, au début du mois. Le couple a été interpellé à Noisy-le-Sec, en banlieue parisienne. La jeune fille, enceinte, s'était convertie à l'âge de 15 ans, sous l'influence de son petit ami, selon cette source. Devant les enquêteurs, elle a expliqué qu'elle ne pouvait pas passer à l'acte parce qu'elle attendait un enfant, a expliqué la même source.

Une quinzaine de mises en examen. Selon les enquêteurs, Rachid Kassim a commandité l'attaque de Saint-Étienne-du- Rouvray (Seine-Maritime), où Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean ont tué un prêtre dans une église le 26 juillet. Les enquêteurs se demandent aussi s'il a pu inspirer le double meurtre de Magnanville (Yvelines), où Larossi Abballa a tué un policier et sa compagne le 13 juin. Une quinzaine de personnes, dont des mineurs, ont été mises en examen depuis cet été, soupçonnées de vouloir commettre une action violente inspirée par les appels au meurtre de Rachid Kassim.