Menace terroriste : l'Euro-2016 "représentera un risque"

Le Parc des Princes accueillera des matchs de l'Euro 2016, du 10 juin au 10 juillet en France.
Le Parc des Princes accueillera des matchs de l'Euro 2016, du 10 juin au 10 juillet en France. © AIRBUS DS / AFP
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avec AFP
Le ministre de l'Intérieur estime que l'Euro de football représente une cible pour une attaque djihadiste. Le gouvernement veut prolonger l'état d'urgence. 

L'Euro 2016 de football "représentera un risque", a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, soulignant que des groupes djihadistes pouvaient toujours "cibler" la France. Il s'exprimait à la veille de la présentation en Conseil des ministres de la troisième loi de prorogation de l'état d'urgence

"Il ne nous est pas permis de nous croire à l'abri". "Ce grand événement festif d'ampleur internationale représentera un risque, il faut le dire, en raison des capacités qu'ont toujours les groupes à cibler nos pays et je tiens à ce que nous puissions, face à ce risque, (...) disposer de l'ensemble des moyens qui nous permettent de le surmonter", a lancé Bernard Cazeneuve devant la commission des lois du Sénat, alors que le gouvernement veut prolonger l'état d'urgence pour deux mois.

"Il ne nous est pas permis de nous croire à l'abri, ni de considérer que le péril imminent qui a justifié, en novembre dernier, la proclamation de l'état d'urgence a disparu", a-t-il encore expliqué, avant d'ajouter que "nous n'allons pas renoncer à continuer à vivre comme une grande nation".

3.559 perquisitions depuis novembre. Décrété après les attentats parisiens du 13 novembre, l'état d'urgence permet à l'Etat d'assigner à résidence toute personne "dont l'activité est dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics" et d'ordonner "des perquisitions à domicile de jour comme de nuit" sans passer par l'autorité judiciaire. Depuis la proclamation de l'état d'urgence, 3.559 perquisitions administratives ont été effectuées et 743 armes saisies, a indiqué Bernard Cazeneuve. Parmi ces perquisitions administratives, 592 ont donné lieu à l'ouverture d'une procédure judiciaire, notamment pour infraction à la législation sur les armes, ou sur les stupéfiants.