Menace terroriste : la France va maintenir les contrôles aux frontières jusqu'au 30 avril

Les contrôles aux frontières ont été rétablis après les attentats du 13 novembre 2015. (Photo d'illustration)
Les contrôles aux frontières ont été rétablis après les attentats du 13 novembre 2015. (Photo d'illustration) © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Les contrôles aux frontières avaient été introduits après les attentats du 13-Novembre. 

La France va maintenir jusqu'au 30 avril 2018 les contrôles aux frontières rétablis au soir des attentats de novembre 2015, faisant valoir "la persistance" de la menace terroriste. "Ces contrôles seront effectués dans le respect du principe de proportionnalité", affirment les autorités françaises dans la note du 3 octobre où elles ont annoncé leur décision à l'Union européenne. Les contrôles aux frontières ont été rétablis, conformément aux dispositions des articles 25 et 27 du code frontières Schengen, après les attentats parisiens du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 morts.

L'Allemagne a prolongé ses contrôles jusqu'en mai. L'Allemagne a de son côté prolongé jusqu'en mai 2018 les contrôles à ses frontières, une décision justifiée par la menace "terroriste" et la lutte contre "l'immigration illégale".  Plusieurs pays européens avaient réintroduit, à titre exceptionnel, les contrôles d'identité aux frontières en 2015 en réponse à l'afflux massif de réfugiés, venus notamment de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan.

Bras de fer avec l'UE. La Commission européenne avait annoncé début mai qu'elle mettrait un terme en novembre à ces dérogations au sein de l'espace de libre circulation Schengen, arguant que la pression migratoire s'était allégée. Mais depuis, plusieurs pays, dont la France, l'Allemagne et l'Autriche, plaidaient pour un assouplissement des règles des rétablissements des contrôles, mettant en avant les menaces sécuritaires et redoutant une nouvelle crise migratoire. Fin septembre, Bruxelles avait proposé de modifier ces règles, avec la possibilité de les rétablir sur une durée pouvant aller jusqu'à trois ans, afin de s'adapter à de "nouvelles menaces" comme le terrorisme.