Même l'eau est sous haute surveillance à quelques jours de la COP 21

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Anne-Laure Jumet avec C.P , modifié à
A cinq jours du début du la COP 21, absolument tout est passé au crible pour assurer une sécurité maximale aux 147 chefs d'Etat et de gouvernement attendus jusqu'au 11 décembre. Absolument tout, y compris le réseau d'eau qui alimente le Bourget.

Le réseau d'eau qui alimente le site du Bourget où se déroule la COP 21 est sous haute surveillance. Tout est prêt pour parer une éventuelle attaque chimique ou bactériologique avec un système de surveillance très performant qui a été validé avant les attentats de Paris du 13 novembre. 

Une surveillance 24h/24. Des capteurs vont permettre de surveiller 24 heures sur 24 l'eau distribuée sur le site du Bourget, qui accueille les 147 chefs d'Etat et de gouvernement présents pendant plus de dix jours. Plusieurs paramètres sont passés au crible, que ce soit le niveau de chlore, la pression ou encore la température de l'eau. Pour ce faire, des employés de Veolia, le leader mondial de l'eau et très engagé pour la COP 21, vont se relayer pour vérifier qu'aucun de ses paramètres ne varie de manière suspecte. 

Le RAID pourrait agir. La conséquence de cette haute surveillance est une remontée immédiate de toute anomalie. Ainsi, dans le cas où des terroristes déverseraient des substances chimiques ou bactériologiques dans l'eau, l'alerte serait immédiatement transmise au PC central situé à l'intérieur même du Bourget où sont réunies les forces de sécurité. Les unités d'intervention, dont le RAID, pourraient ainsi agir très rapidement. "Dès l'instant où nos paramètres qui sont lus au quotidien varient, nous pouvons prévenir le PC opérationnel où sont présentes toutes les forces de sécurité. Les unités peuvent prendre la décision d'évacuer les personnalités, ou fermer le réseau et faire arriver l'eau par d'autres réseaux qui sont, eux, sains et contrôlés", explique ainsi Jean-Louis Fiamenghi, le directeur de la sûreté de Veolia et ancien patron du RAID.

Un dispositif qui sera dupliqué. Avec ce dispositif, Veolia a répondu à une demande des autorités françaises qui cherchaient à prévenir ce type de risque chimique et bactériologique sur le site de la COP 21. Et le groupe entend bien le dupliquer à l'avenir, lors de prochains événements accueillant du public par exemple. Le Japon qui prépare ses Jeux Olympiques de 2020 pourrait d'ailleurs être intéressé.