Au prochain conseil municipal, la ville devrait débloquer quatre millions d’euros pour gérer l’urgence. 1:48
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R.D avec Nathalie Chevance , modifié à
Les responsables et les parents d’élève d’une école du nord de Marseille réclament l’édification d’un mur de protection contre les violences qui émaillent le quartier.

Un mur de trente mètres de long. C’est ce que réclament les enseignants et les parents d’élève de l’école maternelle Bricarde à Marseille, à côté de la tristement célèbre cité de La Castellane, afin de protéger leurs enfants des trafiquants de drogue et des tirs de kalachnikov. Ces derniers temps l'agitation est encore montée d'un cran.

Des balles dans la cour. Les dealers du quartier ont fait du jardin ouvrier qui jouxte la cour de l’école leur repère. Les enfants assistent aux échanges entre voyous et aux descentes de police. Ce qui ne manque pas de les faire s'interroger. "Pourquoi le monsieur reste assis sur le banc ? Pourquoi tout le monde court quand les CRS arrivent ?", raconte une des enseignantes. Il y a quelques jours, des douilles ont même été retrouvées dans la cour. "Le but, ce serait d’être protégé bien plus haut que le brise vue qui a déjà été installé", explique-t-on.

Un mur comme une forteresse. C’est la mairie qui a mis en place cette clôture, mais les parents sont encore loin d’être rassurés. "Ce n’est pas suffisant parce que s’il y a un tir, ça va directement dans l’école. On veut un mur", estime une mère. Au prochain conseil municipal, la ville devrait débloquer quatre millions d’euros pour gérer l’urgence dans les différentes écoles qui peuvent être concernées par la situation.