Marseille : un calendrier choc pour dénoncer le délabrement des écoles

Ce calendrier a pour but de demander aux élus "de ne pas nous oublier", explique la présidente de MPE 13.
Ce calendrier a pour but de demander aux élus "de ne pas nous oublier", explique la présidente de MPE 13. © MARTIN BUREAU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les parents d'élèves d'une école des quartiers Nord ont envoyé un calendrier avec des photos dénonçant le délabrement des établissements scolaires de la ville.

Portail impossible à ouvrir, WC condamné, canalisation crevée : à chaque mois, sa photo choc pour le calendrier envoyé aux élus marseillais par les parents d'élèves d'une école des quartiers Nord, afin de dénoncer le délabrement des établissements scolaires de la ville. "Les courriers ça ne sert à rien, on ne nous répond pas, alors nous avons pensé à une façon plus originale pour alerter les élus", a expliqué la présidente du Mouvement des parents d'élèves (MPE) des Bouches-du-Rhône, Séverine Gil. 

Portes manquantes, peinture écaillée... Dans ce calendrier, sont exposées 12 photos, une par mois, toutes prises au sein de l'école primaire de la Batarelle, dans le 13e arrondissement. Peinture écaillée, plafond suintant d'humidité, portes manquantes, toute la gamme des problèmes frappant cette école est illustrée, avec en figures de proue ce portail impossible à ouvrir et donc inutilisable, ou ce tuyau d'évacuation des eaux toujours crevé après deux passages d'une entreprise.

Un grand plan de rénovation annoncé par la mairie. Tiré à une vingtaine d'exemplaires et envoyé aux principaux élus de la ville de Marseille ainsi qu'à l'inspecteur d'académie, ce calendrier a pour but de "leur demander de ne pas nous oublier", explique la présidente de MPE 13. Les parents d'élèves craignent que le grand plan de rénovation annoncé mi-octobre par la mairie de Marseille, pour un montant de 1 milliard d'euros, ne laisse dans l'abandon les écoles qui souffrent d'abord d'un manque d'entretien courant.

"Ce véritable plan Marshall, sans équivalent dans l'histoire de la ville de Marseille ou dans aucune autre ville", selon les termes du maire (LR) Jean-Claude Gaudin, prévoit la destruction de 31 établissements obsolètes des années 1960, et leur remplacement par 28 nouvelles écoles, ainsi que la construction de 6 établissements supplémentaires, en six ans. Le tout via un financement public-privé.