A Marseille, les policiers continuent de lutter contre le trafic de drogues : "Notre objectif est de fermer le robinet au plus haut"

La police marseillaise a démantelé un important réseau de trafic de drogue (image d'illustration).
La police marseillaise a démantelé un important réseau de trafic de drogue (image d'illustration). © BORIS HORVAT / AFP
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Stéphane Frangy, édité par Marthe Ronteix
Quelques jours après la fusillade de la cité de la Busserine, à Marseille, les policiers ont démantelé un réseau de trafic de drogue, une manière de montrer qu'ils continuent leur combat.
REPORTAGE

Une semaine après la fusillade spectaculaire de la cité de la Busserine, les forces ne l'ordre tiennent à montrer qu'elles ne lâchent rien dans la lutte contre le trafic de stupéfiants. Pour preuve, un réseau a été démantelé cette semaine. 40 kilos de résine de cannabis ont été saisis ainsi que des armes à feu et 19.000 euros en liquide. Quinze personnes ont été interpellées. Une affaire qui illustre les difficultés du travail des enquêteurs.

Un réseau de grande ampleur. Pour un chiffre d'affaires de 8 à 10.000 euros par jour, le réseau de la cité des Marronniers, à Marseille, avait étendu ses points de vente jusque dans l'enceinte d'une structure voisine. Les policiers ont mis six mois à intervenir, le temps nécessaire à une enquête difficile. "Six mois, c'est un temps moyen pour arriver à [démanteler] ce réseau-là", détaille Marjorie Ghizoli, cheffe de la sûreté départementale, au micro d'Europe 1 samedi. "Car le délinquant s'adapte à la police et la police s'adapte au délinquant. Il y a des moments où les enquêtes sont un peu plus longues. L'objectif n'est pas de s'arrêter au petit guetteur mais de remonter jusqu'à l'organisateur."

Un réseau éclaté. Et ces têtes de réseaux habitent en général en dehors des cités, voire même, comme dans le cas de la cité des Marronniers, à l'extérieur de Marseille. Les stocks de stupéfiants sont également cachés ailleurs, en plusieurs endroits, ce qui rend plus délicat et donc plus long le travail des enquêteurs.

À chaque police son temps. Rien à voir avec une quelconque impunité autour de ces trafics de stupéfiants. "Nous avons en cours d'autres enquêtes sur d'autres cités, dans d'autres coins de Marseille", explique encore Marjorie Ghizoli. "Notre objectif est de fermer le robinet au plus haut. Dans l'urgence, la police de terrain, à l'enquête et au temps judiciaire le démantèlement d'un réseau plus structuré." Et les investigations qui ne s'arrêtent pas au démantèlement du réseau. L'enquête se poursuit en s'attaquant à la provenance des armes à feu et aux biens acquis avec l'argent des stupéfiants.