Marseille : deux personnes transsexuelles agressées

Les deux victimes ont été agressées en raison de leur orientation sexuelle, dénonce Le Refuge dans un communiqué. (illustration)
Les deux victimes ont été agressées en raison de leur orientation sexuelle, dénonce Le Refuge dans un communiqué. (illustration) © PAU BARRENA / AFP
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Deux personnes transsexuelles ont été insultées et agressées lundi, dans les rues de Marseille, en raison de leur orientation sexuelle, et trois plaintes ont été déposées.

Deux personnes transsexuelles, âgées d'une vingtaine d'années, ont été insultées et agressées lundi midi dans le 1er arrondissement de Marseille. Les victimes, hébergées par l’association Le Refuge, qui vient en aide aux personnes LGBT, étaient sorties du local associatif pour aller déjeuner lorsqu’elles ont croisé un couple aux regards appuyés, relate le délégué départemental adjoint de l’association, Flavien Odorin, à La Provence.

Insultées et prises en chasse par un couple. Le couple croisé décide de revenir à la charge quelques minutes plus tard, et des insultes sont échangées de part et d’autre. Sentant le danger, les deux membres du Refuge courent jusqu’au local pour se mettre à l’abri, mais le couple les suit et force la porte d’entrée à grand coup de pied. L'homme a ensuite aspergé de gaz lacrymogène l’entrée du local, blessant une travailleuse sociale. Les deux jeunes pris en chasse sont sous le choc, l'un d'eux est sous surveillance respiratoire, précise France Bleu. Le couple a réussi pour sa part à prendre la fuite.

Dans un communiqué, Le Refuge dénonce une agression commise "en raison de leur orientation sexuelle ou de leur genre" :

Trois plaintes déposées. La police a été saisie de trois plaintes distinctes. L’agression a été condamnée "avec la plus grande fermeté" par le maire LR de la cité phocéenne Jean-Claude Guaudin, qui évoque des "actes insupportables". Le maire a notamment demandé au préfet de police de sécuriser le lieu d’accueil. Le Refuge, installé dans le 1er arrondissement depuis janvier 2017, a déjà été la cible d’insultes par des passants et de cambriolages.