Marseille : au tribunal, une victime prend la défense de son agresseur

Au tribunal de Marseille, une victime est venue dire que le dossier de son agresseur avait été "chargé" (photo d'illustration).
Au tribunal de Marseille, une victime est venue dire que le dossier de son agresseur avait été "chargé" (photo d'illustration). © AFP
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avec AFP
Au tribunal de Marseille, une victime de vol avec violence a expliqué que son agresseur n'avait aucune raison d'être poursuivi pour "agression sexuelle", dénonçant un dossier "chargé". 

La prise de parole n'est pas banale. Au tribunal de Marseille, cette semaine, une partie civile a pris la défense de son agresseur, accusant les enquêteurs d'avoir "chargé" son dossier, rapporte La Provence

"Je lui ai tendu mon sac". Le 3 décembre, l'enseignante a bien été agressée par l'homme de 22 ans, qui l'a "aspergée de gaz lacrymo dans les yeux". "Il m'a ensuite dit 'bisou bisou'", a-t-elle rapporté à la barre. "J'ai eu l'impression qu'il ne savait pas quoi faire, je lui ai alors tendu mon sac pour le faire partir", a-t-elle poursuivi. "Il a pris mon portefeuille et mon portable, il a redit 'bisou bisou' en se penchant, puis s'est enfui." Devant les policiers, l'individu a reconnu le vol mais aussi affirmé s'être "frotté et avoir eu une envie sexuelle". 

"Cet homme ne m'a jamais empoignée". Conséquence : l'agresseur comparaissait pour vol avec violence, mais aussi pour agression sexuelle, selon La Provence. Une version réfutée par la première intéressée : la victime. "Cet homme ne m'a jamais empoignée ni tripotée. Il y a un décalage entre ce que j'ai déclaré et  ce qu'il y a dans le dossier", a-t-elle assuré à la barre. Et l'argument a fait mouche : le jeune homme a écopé de 12 mois de prison ferme, mais a été relaxé quant à l'agression sexuelle.