La campagne de communication se voulait choc, mais pas au point de faire réagir la secrétaire d’État à l’Egalité entre les femmes et les hommes. Marlène Schiappa a écrit au président de la Métropole grenobloise pour dénoncer le sexisme d’une campagne d’affichage contre les déchets, qui a pour but de rappeler les bons gestes de tri sélectif, rapporte Le Dauphiné Libéré jeudi.
La femme "ramenée à un objet de consommation". "Cette campagne, dont je ne nie pas l'utilité, s'appuie toutefois sur une image profondément choquante. On voit, sur votre affiche, une femme ramenée à un objet de consommation, entre carton de lait, bouteille de jus de fruit et boîte de conserve... Tous emballages destinés à être jetés après usage. Vous comprenez que cette image est très dégradante pour les femmes", écrit la secrétaire d’État à Christophe Ferrari, président de la Métropole.
Une image ambiguë. Sur une des affiches de cette campagne lancée ces derniers jours dans la métropole, est représentée une femme entravée dans un film plastique, et au milieu de plusieurs autres déchets. Le slogan de l’affiche dit : "tous les emballages se jettent dans la poubelle. Je trie."
#Sexisme dans la pub : ca continue avec #Grenoble ! C'est leur com qui est à jeter et sans recyclage v/@olivierveran c @MarleneSchiappapic.twitter.com/wBVnYy49xS
— Sandrine Fouillé ♠️ (@sfouille) 28 septembre 2017
"Notre propos n'était pas de dire que les femmes sont des êtres jetables. Pas du tout ! Nous voulions juste montrer que nous sommes tous étouffés par les déchets", s’est défendu auprès du Dauphiné le vice-président de la Métropole, Georges Oudjaoudi. La Métropole a tenu à préciser que des hommes et des enfants figuraient aussi sur des affiches. En revanche, des déchets en plastique qui recouvraient des œuvres d'art dans la ville ont dû être retirées, ces installations ayant elles aussi choqué l'opinion.
On croirait un fake mais non, ça se passe bien à #Grenoble. Les bras m'en tombent. Rien à recycler dans cette campagne de mauvais goût. pic.twitter.com/Ak00tgbM1S
— Olivier Véran (@olivierveran) 28 septembre 2017