Marche des fiertés à Paris : "Le sport, à l'image de la société, véhicule énormément de discriminations"

© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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Côme Delanery, édité par Anaïs Huet
La marché des fiertés se déroule samedi après-midi à Paris. Les organisateurs auront un œil sur la Coupe du monde, qui se tient cette année dans un pays ouvertement homophobe.

La traditionnelle Gay Pride est de retour à Paris, samedi après-midi. Le défilé doit s'élancer à 14 heures de la place de la Concorde en direction de la place de la République. Cette année, la PMA pour toutes et la lutte contre les discriminations homophobes dans le sport figurent parmi les principales revendications. 

La Russie, un pays homophobe. "Le mot d'ordre c'est 'les discriminations, au tapis !', dans le sport comme dans nos vies", confirme sur Europe 1 la porte-parole de l'inter-LGBT, organisatrice de la marche des fiertés, Clémence Zamora Cruz. La communauté sexuelle alerte contre la banalisation de l'homophobie, en pleine Coupe du monde en Russie. "Quand on allume la télévision, on voit tous ces matches de football qui sont en train de se dérouler dans un pays clairement LGBTphobe", dénonce Clémence Zamora-Cruz.

Selon une étude, en 2017, 83 % des Russes - toutes générations confondues - considéraient que les relations homosexuelles étaient "toujours" ou "presque toujours" condamnables. 

Le sport discrimine, comme le reste de la société. Pour l'organisatrice de la marche des fiertés, "voir tous ces supporters qui parfois scandent des chants homophobes, comme les supporters mexicains qui chantent dans le stade "pédé", est une insulte pour la communauté LGBT internationale". "Le sport véhicule énormément de discriminations et de stéréotypes, mais il est à l'image de la société. C'est une société qui continue à discriminer, à nier des droits à des personnes seulement en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre", souligne la militante.

Selon le dernier rapport de SOS homophobie, les actes anti-LGBT augmentent en France : +4,8% en 2017 par rapport à 2016.