Marche blanche de policiers à Alençon après le suicide d'un collègue

Plus de 60 policiers et gendarmes se sont suicidés depuis le début de l'année (photo d'illustration).
Plus de 60 policiers et gendarmes se sont suicidés depuis le début de l'année (photo d'illustration). © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
Dimanche dernier, un policier de 42, père de deux enfants, s'était suicidé au commissariat d'Alençon avec son arme de service.

Environ 200 policiers en civil, une rose blanche à la main, ont défilé en silence samedi matin dans le centre d'Alençon afin de rendre hommage à l'un de leurs collègues qui s'est suicidé dimanche dernier au commissariat de la ville avec son arme de service. Partis de l'hôtel de ville, les policiers, venus parfois d'autres communes, ont traversé le centre-ville jusqu'au commissariat.

Enquête en cours. Là, chaque participant a déposé sa fleur devant l'entrée du bâtiment où les attendait le directeur départemental de la la sécurité publique (DDSP) qui a brièvement pris la parole. Les obsèques du policier, âgé de 42 ans et père de deux enfants, seront célébrées lundi après-midi. Une enquête est toujours en cours pour essayer d'éclaircir les causes ayant mené à ce suicide. 

Plus de 60 suicides depuis le début de l'année. Deux jours avant le drame, le directeur de la sécurité publique de l'Orne avait réclamé des effectifs supplémentaires pour le commissariat d'Alençon, lors d'une réunion qui faisait le point sur la consultation en cours sur la police de sécurité du quotidien. Le 24 novembre, le ministère de l'Intérieur a fait état de 62 suicides parmi les forces de l'ordre depuis le début de l'année 2017 : 46 chez les policiers et 16 chez les gendarmes. La moyenne des suicides dans la police sur les dix dernières années s'établit à 43,2 par an. Elle est de 25 chez les gendarmes.