Manifestation pour la fermeture d'un local d'extrême-droite à Lyon

Entre 300 et 400 personnes ont défilé samedi après-midi à Lyon pour réclamer la fermeture du local du "Bastion social". (Illustration)
Entre 300 et 400 personnes ont défilé samedi après-midi à Lyon pour réclamer la fermeture du local du "Bastion social". (Illustration) © AFP
  • Copié
avec AFP
Entre 300 et 400 personnes ont défilé samedi après-midi pour exiger la fermeture d'un local associatif ouvert en janvier et géré par le mouvement d'extrême-droite radicale "Bastion social".

Entre 300 et 400 personnes ont défilé samedi après-midi à Lyon pour exiger la fermeture du "Pavillon Noir", un local associatif ouvert en janvier et géré par le mouvement d'extrême-droite radicale "Bastion social".

Encadré par un important dispositif policier, les manifestants ont bruyamment battu le pavé pendant près d'une heure et demie, mais sans heurts, derrière une banderole noire proclamant "Fermons le Pavillon noir et les locaux fascistes". Elle était portée notamment par la maire du 1er arrondissement de Lyon ex-PS Nathalie Perrin-Gilbert et la secrétaire de section du PCF Lyon Aline Guitard.

"Les fachos on va fermer vos locaux". "Nazis hors de nos murs" ou encore "Refugees welcome" pouvait-on lire sur d'autres banderoles brandies dans le cortège parmi les drapeaux de la CGT, du PCF, du Front de Gauche ou encore du NPA. Partis de la place des Terreaux, devant l'Hôtel de Ville, les manifestants ont défilé dans les émanations des fumigènes, en scandant "Lyon, Lyon antifa" ou encore "Ni social, ni solidaire, le GUD ne sème que la misère", ou bien "Oh Oh les fachos on va fermer vos locaux". Une fanfare fermait également le cortège. Revenus près de leur point de départ, ils ont commencé à se disperser vers 16h30.

Une "ambiance délétère" dans le quartier. Né à Lyon au printemps 2017, le "Bastion Social", fondé par des membres du Groupe Union Défense (GUD), syndicat étudiant radical d'extrême droite, a ouvert en janvier un local "associatif" sur les quais de la Saône dans le 5ème arrondissement de la ville. Dans un tract, les organisateurs de la manifestation dénoncent l'"ambiance délétère pour les habitants et les commerçants" du quartier, qui "amplifiera" selon eux les agressions contre les personnes ne correspondant pas à leur vision raciste, sexiste, lgbtphobe".

600 personnes en février pour une manifestation similaire. Début février, une manifestation pour protester contre l'ouverture dans le centre de Chambéry de "l'Edelweiss", un local caritatif géré par le "Bastion social" avait rassemblé environ 600 personnes. À Lyon, des membres du "Bastion social" avaient occupé en mai 2017 un bâtiment désaffecté du centre-ville pour y héberger des SDF. Ils avaient été délogés par la police un mois plus tard.