Manifestation interdite à Paris : un homme poursuivi, 14 militants d'ultragauche remis en liberté

Un groupuscule proche de la mouvance identitaire s'est rassemblé samedi à Paris.
Un groupuscule proche de la mouvance identitaire s'est rassemblé samedi à Paris. © MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
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avec AFP
Un militant proche de la mouvance identitaire sera jugé en correctionnelle, accusé notamment de port d'arme lors d'un rassemblement interdit samedi à Paris.

Un proche de la mouvance identitaire, interpellé samedi à Paris après l'interdiction d'une manifestation d'extrême droite, sera jugé en correctionnelle, notamment pour port d'arme, tandis que quatorze militants d'ultragauche ont été remis en liberté dimanche, a appris l'AFP de source judiciaire. L'homme, proche du groupuscule Génération identitaire, a été déféré dimanche au parquet de Paris et sera convoqué devant le tribunal correctionnel pour participation à un groupement en vue de commettre des violences et pour port d'armes, a indiqué cette source.

Une clé à molette, un gant coqué et des piles scotchées. Il avait été arrêté samedi vers 15h, non loin du quartier initialement prévu pour la manifestation de Génération identitaire, dans le 15e arrondissement de Paris. Selon une source proche du dossier, une clé à molette, un gant coqué et des piles scotchées ensembles ont été saisis sur lui par les policiers. 

14 autres militants relâchés. Les quatorze militants proches de l'ultragauche avaient été interpellés samedi vers 19h, soupçonnés d'avoir formé un groupement en vue de commettre des violences. Leurs gardes à vue ont été levées dimanche après-midi et ils ont été remis en liberté. Seize autres personnes avaient également fait l'objet de vérifications d'identité, selon une source policière.

Les interpellations ont eu lieu notamment après l'entrée d'un groupe dans une librairie anarchiste proche de la place de la République, samedi après-midi. Selon le libraire, la dizaine de personnes avait crié, brièvement et sans violence, des slogans identitaires. Vendredi, le préfet de police avait pris un arrêté interdisant la manifestation de ce groupuscule identitaire et les contre-rassemblements annoncés par des groupes "antifascistes", "afin d'éviter des affrontements violents et des troubles à l'ordre public".