Manifestation interdite à Paris : 15 personnes en garde à vue

"Il n'y a pas eu de casse", a assuré la préfecture de police (photo d'illustration).
"Il n'y a pas eu de casse", a assuré la préfecture de police (photo d'illustration). © DGPN/Sicop
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avec AFP , modifié à
Dix-huit autres vérifications d'identité ont également été effectuées dans l'après-midi, selon la préfecture de police.

Quinze personnes ont été placées en garde à vue samedi pour port d'arme prohibé dans le cadre de l'arrêté d'interdiction d'une manifestation à Paris du groupuscule d'extrême droite Génération Identitaire et d'éventuelles contre-manifestations, selon la préfecture de police.

"Il n'y a pas eu de casse." Le préfet de police Michel Delpuech avait interdit vendredi leur manifestation et les contre-rassemblements "afin d'éviter des affrontements violents et des troubles à l'ordre public". Les interpellations ont eu lieu "principalement dans le secteur de République et dans le XVe arrondissement", où devait se tenir la manifestation identitaire, a précisé une source policière. "Quelques-uns ont été interpellés après être rentrés dans une librairie" anarchiste proche de la place de la République. "Il n'y a pas eu de casse".

Selon le libraire, interrogé par l'AFP, un groupe d'une dizaine de personnes est entré vers 16h et a crié des slogans identitaires tels que "La France aux Français" sans s'éloigner du seuil, et sans violences ni agression. "Ça a été très bref, une minute pas plus". Dix-huit autres vérifications d'identité ont également été effectuées dans l'après-midi, selon la préfecture de police.

Génération Identitaire dénonce "un acharnement judiciaire". Samedi matin, le tribunal administratif de Paris avait rejeté la requête en référé déposée par le groupuscule d'extrême droite Génération Identitaire après s'être vu interdire une manifestation samedi après-midi. Génération Identitaire a dit "prendre acte" de cette décision tout en dénonçant "un acharnement judiciaire" à son encontre. 

Une association "antifasciste" qui appelait à une contre-manifestation avait finalement demandé à ses partisans de rejoindre deux manifestations organisées à Paris samedi après-midi, l'une contre l'esclavage en Libye et l'autre contre les violences faites aux femmes. Ces deux manifestations se sont déroulées sans incidents.