Manifestation de chauffeurs VTC, circulation fortement perturbée à Paris

La circulation est fortement perturbée à Paris, notamment en direction des aéroports.
La circulation est fortement perturbée à Paris, notamment en direction des aéroports. © Sytadin - Trafic à 9h40
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avec AFP , modifié à
Se sentant "humiliés" par les plateformes comme Uber, plusieurs centaines de chauffeurs VTC manifestent jeudi matin à Paris, perturbant fortement la circulation. 

Environ 200 chauffeurs VTC étaient rassemblés jeudi matin porte Maillot à Paris pour réclamer une meilleure rémunération et dénoncer "l'humiliation" que leur infligent, selon eux, les plateformes de réservation, Uber en tête. Le SCP/VTC (affilié à l'Unsa) et les associations Capa-VTC et Actif-VTC, ont donné rendez-vous à 6h place de la Porte Maillot, pour un départ en milieu de journée en direction du siège d'Uber, rue de Cambrai dans le nord-est de Paris. 

Trafic perturbé. Jeudi matin, les accès routiers pour rejoindre les aéroports Roissy-Charles-de-Gaules et Orly étaient aussi fortement perturbés. A 7h30, près de 150 berlines noires étaient garées devant le palais des Congrès, les chauffeurs discutant dans le calme sous le regard de la police, mais la circulation était encore possible.

Pourquoi cette colère ? Capa-VTC dit attendre un mouvement d'ampleur, et évoque le nombre de 3.000 chauffeurs, dont des "confrères lyonnais, lillois, nantais et strasbourgeois". "Il y a un réel ras le bol cette fois-ci", selon son président Helmi Mamlouk. "Hausse de la tarification, baisse des commissions, (...) fin du salariat déguisé, fin de désactivation gratuite, fin des décisions unilatérales des applis... Nous voulons le respect !!!", résume Capa-VTC sur les réseaux sociaux. La journée d'action servira à dire "stop aux 3,75EUR l'heure, aux commissions excessives, à la déconnexion abusive, à l'humiliation", avance le SCP-VTC, qui anticipe de son côté entre 500 et 1.000 chauffeurs. Le syndicat s'en prend à la première plateforme de réservation ("Ubériser pour régner") et à la politique tarifaire dans la profession ("360h/mois = un Smic ! Merci qui...?"), jugée trop défavorable aux chauffeurs.

La hausse des tarifs d'Uber annoncée le 8 décembre a été qualifiée de "fumisterie" et d'"effet d'annonce" par les associations de chauffeurs car le géant américain a relevé dans le même temps la commission prélevée sur chaque course. Et cette hausse, soulignent-ils, n'efface pas la baisse unilatérale de 20% du tarif à Paris, en octobre 2015, qui avait donné lieu à une vague de protestation.