Maltraitance d'un élève : une institutrice condamnée à 4 mois de prison avec sursis

L'enfant présentait des traces de doigts sur son cou.
L'enfant présentait des traces de doigts sur son cou. © JEAN-PIERRE MULLER / AFP
  • Copié
avec AFP
Une institutrice a été condamnée jeudi pour maltraitance sur un de ses élèves, qui a raconté avoir été étranglé. Son avocat a l'intention de faire appel de la condamnation.

Une institutrice accusée d'avoir maltraité un enfant a été condamnée jeudi par le tribunal correctionnel de Tours à quatre mois de prison avec sursis et à une interdiction d'exercer une profession en contact avec des enfants, a indiqué son avocat. Me Michel Brugière a indiqué qu'il avait "immédiatement" fait appel de ce jugement, estimant qu'il "n'y a aucune preuve" contre l'enseignante, âgée de 50 ans. Celle-ci, a-t-il avancé, a surtout été victime de sa réputation de "maîtresse sévère" à son arrivée en septembre 2014 dans une école de Joué-lès-Tours, une commune populaire de la banlieue de Tours.

Le garçon présente des traces sur le cou. Le 2 décembre 2014, elle avait fait taire un garçon de sa classe de 24 élèves de CE1-CE2, qui perturbait souvent les cours avec deux de ses camarades. Selon elle, en lui fermant la bouche et en posant son index sur les lèvres. Lui, assure de son côté avoir été "étranglé" par sa maîtresse. Alertée par le récit d'une camarade de classe, la mère de l'enfant, qui n'avait d'abord rien remarqué, observe des traces de doigts sur un côté du cou du garçonnet.

"Un dossier creux". Le lendemain, elle se plaint auprès de la directrice et obtient le soutien d'autres parents d'élèves qui assurent que la maîtresse maltraite leurs enfants. Ce n'est qu'une quinzaine de jours plus tard que la mère portera plainte. L'avocat de l'enseignante souligne que sa cliente n'a jamais été sanctionnée pour de tels faits depuis qu'elle a débuté sa carrière en 1996. "J'ai rarement vu un dossier aussi creux, sans certificat médical", a-t-il commenté. La condamnation est conforme aux réquisitions du parquet.