Magnanville : une troisième personne en garde à vue, déjà mise en cause dans un attentat déjoué

Une femme de 23 ans a été placée en garde à vue mardi dans l'enquête sur l'assassinat en juin 2016 d'un policier et de sa compagne à Magnanville.
Une femme de 23 ans a été placée en garde à vue mardi dans l'enquête sur l'assassinat en juin 2016 d'un policier et de sa compagne à Magnanville. © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP , modifié à
Une femme de 23 ans a été placée en garde à vue mardi dans l'enquête sur l'assassinat d'un policier et de sa compagne à Magnanville, en juin 2016.

Sarah H., qui faisait partie du commando de femmes soupçonnées d'avoir voulu commettre un attentat en septembre dernier à Paris, a été placée en garde à vue mardi dans l'enquête sur l'assassinat deux mois plus tôt d'un policier et de sa compagne à Magnanville, dans les Yvelines, a appris l'AFP de source judiciaire.

Trois personnes sont désormais en garde à vue dans le cadre de cette affaire sur l'assassinat le 13 juin 2016, par Larossi Abballa, de Jean-Baptiste Salvaing, commandant de police, et de sa compagne Jessica Schneider, a précisé cette source.

Le commando de femmes, interpellé en septembre. Sarah H., 23 ans, a été interpellée mardi matin. Lundi, la sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire avait placé en garde à vue la sœur de Larossi Abballa et Mohamed L.. Le frère de ce dernier, Charaf-Din A., un proche d'Abballa, est mis en examen dans l'assassinat de Magnanville, soupçonné avec un autre homme d'avoir pu apporter un soutien logistique au tueur.

Sarah H. et son compagnon Mohamed L. sont mis en examen dans l'enquête sur le commando de femmes interpellé en septembre, quelques jours après la découverte en plein cœur de Paris d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz.

"C'est clairement de l'acharnement". La première est notamment poursuivie pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes" et le second pour "non-dénonciation d'un crime terroriste". Il a été remis en liberté le 17 janvier, après plus de quatre mois de détention provisoire. "C'est clairement de l'acharnement", dénonce son avocat Bruno Vinay, sans plus de précisions à ce stade.

Rachid Kassim, suspecté d'être le cerveau. Des liens entre le double assassinat de Magnanville et l'attentat avorté à Paris trois mois plus tard ont été mis en lumière par les enquêteurs: Rachid Kassim, considéré comme l'un des propagandistes francophones les plus dangereux du groupe État islamique (EI), était en contact avec Abballa et le commando de femmes via la messagerie cryptée Telegram. Il est suspecté d'avoir inspiré les deux attaques depuis la zone irako-syrienne où il s'était réfugié.

Kassim a vraisemblablement été tué courant février dans un bombardement de la coalition contre l'EI près de Mossoul, en Irak, selon des sources américaines et françaises.