Lycéen poignardé à Paris : des affrontements entre bandes rivales à l'origine du drame

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Matthieu Bock et A.D , modifié à
Intervenir lors de ces bagarres est complexe, estime un syndicat de chefs d’établissements, car les faits se déroulent hors du périmètre du lycée et que l'intervention des forces de l'ordre n'est pas aisée.

Un lycéen de 17 ans est décédé lundi après avoir reçu des coups de couteau à proximité du lycée Charles-de-Gaulle, son établissement scolaire du 20e arrondissement de Paris. La victime a été agressée par un groupe de plusieurs individus dont les membres ont pris la fuite. Un jeune homme, "impliqué" dans l'affaire s'est présenté à la police lundi soir et a été placée en garde à vue. D'après des lycéens, cette bagarre aurait été la suite d'une précédente, commencée il y a plusieurs mois. La victime et son meurtrier présumé appartenaient à deux bandes rivales dont le différend remontait à l'été dernier.

"Zones grises". Dans ces cas de figure, il est impossible de désamorcer ce genre de tensions lancinantes, explique Philippe Tournier, du principal syndicat de chefs d’établissements, car ces violences éclatent la plupart du temps en dehors du lycée : "Il y a une sorte de zone grise aux abords, au niveau des accès des établissements scolaires. En théorie, ce n'est plus le lycée. Le lycée ne devrait pas s'occuper de ce qui se passe à sa porte, devrait faire appel aux forces de l'ordre. Mais elles ont fort à faire en ce moment et elles n'aiment pas plus que ça intervenir dans un milieu de jeunes dont les réactions peuvent être aggravées par leur intervention."

La préméditation retenue. Les enquêteurs pensent que le meurtrier présumé n'a pas agi de manière impulsive et a eu le temps de réfléchir à sa vengeance. C'est pour cela qu'ils retiennent la préméditation et parlent désormais d’assassinat.