Lycée occupé par des migrants à Paris : le tribunal administratif ordonne l'évacuation

Le lycée est occupé par des migrants venus du campement sauvage situé près du métro Stalingrad, à Paris
Le lycée est occupé par des migrants venus du campement sauvage situé près du métro Stalingrad, à Paris © AFP
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avec AFP
Les occupants du lycée Jean-Jaurès, à Paris, doivent quitter les lieux sous 72 heures sous peine d'être expulsés. 

Le tribunal administratif de Paris a ordonné vendredi l'évacuation "sans délai" des migrants qui occupent depuis huit jours le lycée Jean-Jaurès, dans le XIXe arrondissement de Paris.

Plainte déposée par Valérie Pécresse. "Il est enjoint à tous les occupants sans droit ni titre de libérer sans délai le lycée Jean Jaurès sis 7-9 rue Clavel à Paris", a statué le tribunal, saisi par le conseil régional d'Ile-de-France, dans une ordonnance rendue vendredi soir. Le tribunal a en outre précisé qu'"au terme d'un délai de 72 heures, la région pourra procéder à leur expulsion avec le concours de la force publique". Lors de l'audience sur la plainte déposée par la présidente du Conseil régional Valérie Pécresse (LR) vendredi matin, le collectif La Chapelle debout, qui soutient ces migrants avait indiqué qu'ils étaient "un peu moins de 300 personnes" à occuper les 8.000 mètres carrés de ces locaux désaffectés, mais qui doit de nouveau accueillir, après une phase de réfection, des élèves. 

Des migrants du campement de Stalingrad. Le lycée Jean-Jaurès, en travaux, a été investi dans la nuit du 21 au 22 avril par 150 migrants, notamment afghans, yéménites, soudanais, érythréens et somalienne, rejoints depuis par plusieurs dizaines d'autres, selon le collectif. Ces migrants viennent du campement sauvage situé sous le métro aérien de la station Stalingrad, plusieurs fois démantelé ces derniers mois mais qui se reconstitue régulièrement. Les migrants ont affiché des banderoles sur les façades de l'établissement pour demander des papiers.

"Une violation de la propriété privée". Lundi, Valérie Pécresse avait dénoncé une "violation de la propriété privée" et avait annoncé déposer plainte "parce qu'on ne peut pas aujourd'hui dans la République s'approprier un bien public qui doit être mis à disposition de lycéens", mettant en avant que "10% des lycées" à Paris "sont en sureffectif".