La mosquée de Lunel dans le viseur d'un cadre du CFCM

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Abdallah Zekri, membre du Conseil Français du Culte Musulman, demande des sanctions contre Lahoucime Goumri, qui n’a selon lui pas condamné assez fermement le départ de jeunes fidèles en Syrie.

A Lunel, une dizaine de jeunes sont partis faire le djihad. La mort de deux d’entre eux, annoncée le 9 décembre, a jeté la lumière sur cette petite ville de l’Hérault et sur sa communauté musulmane, dont étaient issus les deux jeunes garçons. Samedi, un représentant du Conseil français du culte musulman appelle à la démission du président de l’association qui gère la mosquée.

Pour Abadallah Zekri, il faut que Lahoucine Goumri "laisse place à une personne qui a des positions plus fermes et plus nettes" contre le départ de jeunes de la commune vers la Syrie et l’Irak, a confirmé auprès d’Europe 1 une information de France 3. Le président de l’Observatoire national contre l’islamophobie du CFCM demande à ce que le président de l’Union des musulmans de Lunel, l’association gestionnaire, "puisse passer en conseil de discipline de sa fédération", le Rassemblement des musulmans de France.

Dans une interview publiée samedi dernier dans le quotidien régional Midi Libre, Lahoucine Goumri avait commenté le départ de jeunes fidèles de sa mosquée pour le djihad dans les termes suivants : "Pourquoi condamner ces jeunes qui sont partis au nom d'une injustice en Syrie et pas ces Français qui sont partis et ont tué des bébés palestiniens avec Tsahal l'été dernier?". Le CFCM a condamné vendredi sa déclaration, qui a suscité la colère de plusieurs responsables musulmans français.