L'ONG Foodwatch épingle les salades composées

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A la fois légères et rafraîchissantes, les salades composées sont surtout, selon Foodwatch, l'occasion de se faire arnaquer. Image d'illustration. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Dans une étude parue lundi, Foodwatch dénonce les étiquettes trompeuses des salades composées, notamment sur les indications géographiques de leurs produits. 

Elles font partie de nos plats préférés en été. A la fois légères et rafraîchissantes, les salades composées sont surtout, selon Foodwatch, l'occasion de se faire arnaquer. Leurs étiquettes sont en effet trompeuses, voire mensongères, souligne l'ONG dans une étude parue lundi.

"Préparées en France". L'ONG dénonce l'utilisation par les industriels de dénominations qui peuvent tromper le consommateur. L'expression "préparées en France" ne veut en effet pas du tout dire que les aliments de la salade proviennent d'exploitations françaises, rappelle Foodwatch. Cela veut juste dire que la salade a été lavée, voire seulement mise en sachet dans l'Hexagone.

Des produits de l'Hexagone, vraiment ? Idem pour certains aliments. Les olives dites "provençales" ne viennent pas forcément de France et peuvent être importées. La présence d'herbes de Provence (à hauteur seulement de 0,1% parfois) dans leur préparation suffit en fait pour les dénommer de la sorte. Enfin, le melon charentais et les champignons de Paris sont des variétés et non des indications géographiques, ils peuvent donc avoir poussés bien loin de France.

La tromperie peut aussi concerner des produits étrangers, ainsi de la viande des Grisons. Si elle est bien séchée dans le canton des Grisons en Suisse, elle peut provenir d'un autre pays. 

Des chiffres qui parlent d'eux même. Fleury Michon vend des allumettes de lardons fumés bio -25% de sel. Tentant ? Attention, prévient Foodwatch. Car en réalité, ce produit est plus salé que celui qui n'est pas bio. En cause, des nitrites de sodium utilisés comme additif. Idem pour les Knacki 100% poulet : ils sont composés de peau et de restes de volailles. Amora aussi est épinglé par l'ONG. Sa vinaigrette légère à la moutarde, selon l'étiquette, ne contient en fait que 0,7% de moutarde.

Du homard... sans homard. Enfin, la gamme Suprêmes au goût frais de homard de la marque Coraya ne comporte aucune trace de homard, même pas sous forme d'arômes. Il est pourtant vendu deux fois plus cher qu'un produit similaire au surimi, dénonce l'étude. De quoi pousser Foodwatch à lancer une pétition pour demander à l'entreprise de modifier son emballage ou sa recette. Elle avait récolté mardi plus de 8.900 signatures.