Loi Travail : un recul du gouvernement serait une "profonde erreur", selon Berger

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La CFDT compte bien s'interposer si toutefois le gouvernement décide de céder aux organisations syndicales qui contestent le projet de loi Travail.

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a estimé mardi, à la veille de rencontres entre organisations syndicales et Manuel Valls, qu'un recul du gouvernement sur le projet de loi Travail serait une "profonde erreur". 

La CFDT ne veut pas laisser faire. "Je ne crois pas" qu'il s'agisse d'un recul du gouvernement, a dit Laurent Berger sur France 2 à propos des rencontres prévues mercredi et jeudi à Matignon avec les organisations syndicales et patronales. "On verra demain, mais ce serait une profonde erreur", a-t-il ajouté, en soulignant que la CFDT "serait en travers de la route" si le gouvernement n'allait pas jusqu'au bout sur ce projet de loi contesté depuis quatre mois dans la rue. 

Place au vote. Tout en jugeant "normal" que les syndicats soient reçus, compte tenu des "inquiétudes fortes" qui se sont manifestées, le secrétaire général de la CFDT a affirmé qu'il "considérait que le temps de la discussion a eu lieu" même si "la concertation va jusqu'au moment où la loi est votée".

 

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L'article 2 au cœur des crispations. Interrogé sur une éventuelle modification de l'article 2, qui consacre la primauté des accords d'entreprise sur les accords de branche en matière de temps de travail, Laurent Berger a souligné qu'"évidemment", si on touchait à cet article, la CFDT ne soutiendrait plus le texte. "Il faut redire que la branche a un rôle important", a-t-il dit. Mais, "s'il y avait un recul du gouvernement sur l'article 2", la CFDT "serait évidemment vent debout", a insisté son secrétaire général, pour qui il ne peut pas y avoir "de droit de regard a priori, ni même a posteriori de la branche" sur les accords d'entreprise.