La facture a été envoyée aux syndicats CGT et Sud 1:38
  • Copié
Lionel Gougelot avec M.L
Jean-René Lecerf, président du Conseil départemental du Nord, réclame 27.500 euros à la CGT et à Sud pour des dégâts commis lors du blocage d'un dépôt pétrolier.

"Qui casse, paye", estime Jean-René Lecerf. Le président du Conseil départemental du Nord a pris une initiative qui va faire débat : envoyer aux syndicats la facture de dégâts commis lors du blocage d'un dépôt pétrolier proche de Valenciennes, contre la loi Travail, la semaine dernière. "C'est une question de principe", poursuit l'élu.

Feux de palettes. "Je ne vois pas pourquoi des organisations syndicales, au demeurant fort respectables, pourraient se permettre de détériorer le domaine public départemental qui appartient à tous les contribuables du Nord, impunément", justifie le président. Le Conseil départemental a établi une liste des dégâts : 700 m² de bitume dégradés par les différents feux de palettes et de pneumatiques sur la route départementale, plusieurs panneaux de signalisation détruits, 50 tonnes de déchets à évacuer… La facture totale atteint 27.500 euros.

"Hors de prix". Du côté des grévistes, on dénonce une provocation. "Il n'y en avait pas pour 27.000 euros, c'est hors de prix", estime Marc Lambert, du syndicat Sud, qui a tenu le blocage pendant une semaine. "La technique de la droite et du gouvernement actuel consiste à montrer qu'ils ne se laissent pas faire par les grévistes, juste pour nous décourager", analyse-t-il. "Ils s'y prennent très mal", affirme le syndicaliste, qui assure que les organisations ne paieront pas. Si tel est le cas, le Conseil départemental leur promet une action judiciaire.