Loi Travail : l'IGPN saisie après des coups donnés par un policier à Caen

La vidéo a été diffusée sur internet, jeudi
La vidéo a été diffusée sur internet, jeudi © Capture d'écran Normandie Actu
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avec AFP
Sur une vidéo diffusée sur internet, on voit un policier donner des coups de pied et de matraque à un homme à terre. 

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, a été saisie vendredi après une plainte déposée à Caen par un homme qui a été frappé jeudi par un policier lors d'une manifestation, a-t-on appris vendredi auprès du parquet.

Coups de matraque. Le site Normandie-Actu a diffusé une vidéo de cette scène que la députée du Calvados Isabelle Attard (ex-EELV) a retweetée. Un policier y donne des coups de matraque et un coup de pied à un homme à terre pendant une manifestation houleuse. "Il ne m'appartient pas de porter une qualification à ces images. C'est au procureur de le faire après enquête de l'IGPN", a déclaré le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) Jean-François Papineau.

Une manifestation sauvage. Le policier "qui est quelqu'un de très conscient avait déjà rendu compte" de ces coups lorsque la plainte a été déposée, a ajouté Jean-François Papineau, soulignant que des "rappels réguliers à la déontologie" étaient effectués auprès des policiers. "A ce moment-là" avait lieu "une manifestation sauvage (...) organisée par des individus qui avaient quelque chose en tête puisqu'ils étaient masqués", a-t-il poursuivi. Lors de cette manifestation survenue dans la foulée d'une manifestation autorisée contre la loi travail, les forces de l'ordre ont eu recours à des gaz lacrymogènes "en légitime défense", a assuré le directeur de la sécurité publique (DDSP).

Des "individus avaient" auparavant "jeté des pierres, avec des frondes pour certains" sur les forces de l'ordre, a indiqué le directeur départemental. Une policière en a reçu une sur la visière de son casque, a-t-il ajouté. Des enquêtes sont en cours "pour identifier les personnes qui ont participé" à ces faits, a déclaré le directeur départemental en réponse à la question de savoir si le plaignant avait été vu jetant des pierres. Selon la préfecture, 300 personnes ont participé à cette manifestation non déclarée.