Débordements lors d'une précédente manifestation à Rennes. 1:33
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Théo Maneval et A.D , modifié à
Vendredi, la ville a fait les frais des casseurs. Dans une ambiance pesante, les commerçants du centre font leur possible pour éviter de nouvelles dégradations.

Après les saccages de vendredi soir, les commerçants de Rennes redoutent que les casseurs repassent à l'action mardi, nouvelle journée de manifestation nationale contre la loi Travail.

Barricades de bois. Plusieurs d'entre eux ont pris leurs précautions pour éviter au maximum les dégradations. L'exemple le plus flagrant sont ces barricades installées devant les façades. C'est l'option qu'a choisi un hôtel du centre-ville. "On a mis des barres en bois devant toutes les vitrines", témoigne une salariée au micro d'Europe 1. "On s'est fait taguer tout le long de l'hôtel lors d'une manifestation, il y un mois. C'est un climat de tension qui est un peu compliqué à gérer." Un vigile pourrait même être appelé en renfort dans l'établissement.

Éviter tout projectile. A l'inverse, il y a ceux qui débarrassent, enlèvent tout ce qui pourrait servir à de potentiels casseurs comme les porte-journaux devant un bureau de tabac ou encore les scooters de livraison devant un restaurant, sur la place de la mairie. "Vendredi dernier, on avait dix scooters dehors, on les a entassés à l'intérieur aussi vite que l'on pouvait. Rien n'est prévisible, c'est ça le plus inquiétant", relève le gérant.

"On a l'impression qu'on est en temps de guerre". Tous restent prêts à baisser le rideau de fer au moindre mouvement de foule. Outre les dégâts matériels, ce sont aussi les conséquences financières qui pèsent sur les esprits. "On a une grosse chute de trafic, de l'ordre de 40% par rapport à l'année dernière. On a l'impression qu'on est en temps de guerre, c'est vraiment pesant comme ambiance", témoigne la responsable d'une boutique de prêt-à-porter.

Près de l'Hôtel de ville, les camions de CRS sont déjà en place depuis plusieurs jours. La manifestation de mardi doit partir à 11h.