Loi El Khomri : les syndicats réformistes aussi descendent dans la rue

Manifestation République Paris
© JOEL SAGET / AFP
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La CFDT, l'Unsa, la CFTC, la CFE-CGC et la Fage étaient présents samedi à Paris, lors d'un rassemblement de quelques centaines de personnes. 

"Loi Travail. #Faut que ça bouge": les syndicats "réformistes" ont exigé samedi une modification du projet de loi El Khomri, lors d'actions à Paris et dans toute la France, deux jours avant l'annonce des arbitrages du gouvernement.

Plusieurs centaines de personnes samedi à Paris. "Si le gouvernement ne nous entend pas, nous sommes prêts à lui montrer notre détermination (...) et nous n'aurons pas d'état d'âme à nous mobiliser dans la rue", a prévenu le numéro un de la CFDT Laurent Berger. "Le temps de la concertation est passé, c'est le temps des décisions", a-t-il dit, aux côtés des leaders de l'Unsa, de la CFTC, de la CFE-CGC et de la Fage (étudiants), lors d'un rassemblement de plusieurs centaines de personnes samedi après-midi, place de la République, à Paris.

"Si nous ne sommes pas entendus, nous utiliserons tous les moyens pour faire plier le gouvernement", a-t-il insisté, sans exclure une mobilisation commune avec les opposants plus radicaux au texte qui prévoient une nouvelle manifestation le 31 mars. "Nous en discuterons en interne". Pour le secrétaire général de l'Unsa Luc Bérille, "ce texte a un besoin urgent de rééquilibrage en faveur des salariés". Si, lundi, il n'y a "que des ajustements à la marge, c'est dans la rue et en masse qu'il nous trouvera". Même avertissement de la part de Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC: "Oui, nous allons étudier la manifestation du 31 mars si nous ne sommes pas entendus".

Une réécriture, pas un retrait. Les syndicats réformistes veulent obtenir "une réécriture en profondeur du texte, totalement déséquilibré" selon eux, et jugent des points inacceptables: plafonnement des indemnités prud'homales, nouveaux critères de licenciement économique ou encore augmentation du pouvoir unilatéral de l'employeur en matière d'aménagement du temps de travail. Mais ils ne demandent pas le retrait pur et simple du projet de loi, contrairement aux syndicats de salariés et d'étudiants qui ont mobilisé mercredi plus de 220.000 personnes, selon la police, 500.000, selon les organisateurs.