L'étang de Berre, bientôt classé au patrimoine mondial de l'Unesco ?

La candidature de l'étang de Berre au patrimoine mondial de l'Unesco sera étudiée en 2018 par le ministère de l'Environnement.
La candidature de l'étang de Berre au patrimoine mondial de l'Unesco sera étudiée en 2018 par le ministère de l'Environnement. © AFP
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Nathalie Chevance et O.G
Un dossier est en train d'être constitué pour que la plus grande étendue salée d'Europe soit classée à l'Unesco. Le but est de maintenir la pression sur les industriels installés sur les pourtours de l'étang.

Si on vous dit "étang de Berre", vous pensez sûrement usine et pollution. Mais cet endroit pourrait être inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, comme le Mont Saint-Michel ou le château de Versailles. Sa candidature a été déposée en juin dernier par la mairie de Martigues. Car cette gigantesque étendue d'eau n'est pas seulement une zone pétro-chimique, elle offre aussi des paysages et une bio-diversité exceptionnels.

"Les flamants roses viennent se reposer là". Du temps où il n'y avait pas encore d'usines pétrochimiques, on l'appelait la "Mer des Martigues". Mais cela, c'était il y a 50 ans, bien avant la pollution. À l'époque, Patrick Parent s'y baignait et cherchait des oursins. Aujourd'hui, celui qui est aussi président de l'association Protection Nature Environnement soutient cette candidature au patrimoine de l'Unesco. Pour lui, la biodiversité reprend ses droits.

"Il y a toute une faune et une flore qui sont en train de se ré-installer", explique-t-il. "Les flamants roses viennent se reposer là, c'est fabuleux", poursuit Patrick Parent qui ajoute que dans cet étang, "on se baigne, vous avez des plages, avec la Sainte-Victoire en face de vous. Même les milliardaires ne peuvent pas le faire ça !".

"Faire coexister plusieurs activités". Sans oublier Martigues,  la Venise provençale avec ses canaux et au large des kite-surfers, face aux usines. Des industriels sur qui il faut aussi maintenir la pression pour améliorer encore plus les normes anti-pollution. L'Unesco peut y aider, souligne le maire de Martigues, Gaby Charroux. "Je pense qu'on peut faire coexister des activités sur et autour de l'étang de Berre", estime-t-il. "Des activités touristiques ou de pêche. Peut-être qu'on peut aider à démultiplier cette action-là".

Prochaine étape : en 2018, le dossier sera présenté au ministère de l'Environnement.