Les violences en France plus souvent dénoncées, davantage réprimées

Les violences en France sont plus souvent dénoncées et condamnées.
Les violences en France sont plus souvent dénoncées et condamnées. © AFP
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avec AFP , modifié à
Une étude, publiée mercredi, révèle que les violences sont plus souvent dénoncées et davantage réprimées en France.

C'est positif : les violences légères en France, notamment conjugales, sont plus souvent dénoncées par les victimes depuis une dizaine d'années et davantage réprimées, révèle mercredi une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

4.600 condamnations contre 720. Selon l'ONDRP, il y a eu en 2012 plus de 4.600 condamnations assorties d'une peine d'emprisonnement ferme pour des violences souvent considérées comme légères, c'est-à-dire sans incapacité totale de travail (ITT). En 2000, ce chiffre était de 720, indique cette étude rendue publique mercredi. Ces condamnations visent une catégorie de délits où il y a une "circonstance aggravante", ce qui les rend passibles de peines d'emprisonnement ferme, fait observer l'étude. Sans circonstances aggravantes, pour d'autres formes de violences dites légères, le code pénal n'envisage pas la prison.

Autant de victimes, plus de plaintes. L'ONDRP précise que le nombre de victimes de ces violences n'a pas augmenté en dix ans mais que les plaintes ont été plus nombreuses. "Certains comportements violents, tels que les violences faites par le conjoint ou l'ex-conjoint, seraient désormais bien plus souvent portés devant les tribunaux correctionnels", indique l'ONDRP en guise d'explication à ce phénomène peu connu en matière de délinquance, "et bien plus sévèrement réprimés qu'auparavant, sans être nécessairement plus nombreux". "On ne peut pas exclure que la propension des victimes à porter plainte se soit accrue, notamment sous l'effet de campagnes de sensibilisation", fait aussi valoir l'ONDRP, composé notamment de criminologues.