Les victimes d'essais nucléaires seront indemnisées

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'Assemblée nationale a voté mardi l'indemnisation des victimes des essais nucléaires conduits dans le Sahara puis en Polynésie.

Le projet de loi sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires menés par la France a été adopté mardi en première lecture à l'Assemblée nationale. L'indemnisation concernera les vétérans qui, irradiés, ont développé un cancer et dont le nombre a été estimé à "quelques centaines" par le ministre de la Défense Hervé Morin.

Il prévoit aussi des réparations pour les quelque 150.000 civils et militaires qui ont participé aux 210 essais menés de 1960 à 1996 par la France, dans le Sahara algérien puis en Polynésie française. Les populations de ces deux sites peuvent également prétendre à indemnisation. Une liste de 18 maladies, conforme à celle établie par une agence spécialisée de l'ONU, a été retenue. Quant au montant de l'indemnisation, il sera fixé par un comité ad hoc constitué d'experts désignés par l'Etat.

"Mieux vaut tard que jamais", a observé l'UMP Georges Colombier. Ce texte, a-t-il fait valoir, est une "victoire" pour la France, qui comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, a su reconnaître le "sacrifice" des "invalides de la guerre froide".

La gauche espère quant à elle des "améliorations" lors de l'examen du projet de loi au Sénat. Le socialiste Jean-Patrick Gille a ainsi dénoncé "une loi a minima" et une procédure d'indemnisation "verrouillée" par l'Etat. Tout comme les associations de vétérans, l'opposition réclame en particulier un fonds d'indemnisation sur le modèle de celui créé pour les victimes de l'amiante.