Les taxis bloquent Toulouse face aux VTC

Image d'illustration.
Image d'illustration. © GEORGES GOBET / AFP
  • Copié
Benjamin Peter avec GM , modifié à
Plus de 1.000 taxis sont attendus dans la ville rose. Ils promettent "un sacré bordel" et bloquent déjà l'accès à l'aéroport de Toulouse Blagnac.

Les taxis promettent de bloquer Toulouse lundi... Les chauffeurs de taxi veulent faire entendre leur voix face aux VTC, les véhicules de tourisme avec chauffeur, et il était difficile de circuler dans la ville et aux abords de l'aéroport de Toulouse Blagnac dès le début de la matinée. Plus de 1.000 taxis venus de toute la France sont attendus dans la journée.

Ça va "être un sacré bordel". Les accès à l'aéroport sont notamment très difficiles. Les taxis ont en effet mis en place un barrage filtrant et depuis 5h30 tous ceux qui veulent y accéder doivent prendre leur mal en patience et rouler au pas. Lundi matin, le système était encore en train de s'installer avec des colonnes de véhicules, lumières vertes allumées. Les dépôts de bus pourraient également être bloqués. Parmi les taxis présents la majorité viennent de Toulouse, mais certains sont aussi venus de Marseille, Bordeaux ou encore Nice. Leur idée est d'ailleurs claire : "on espère que ce soit un sacré bordel, on va paralyser Toulouse", explique Philippe Durand, Association de défense des taxis. "Le gouvernement a nommé un médiateur pour s'occuper de nous il y a deux mois et demi, on est toujours là et on n'a pas de réponse. Profession réglementée que nous sommes, on est contraint à tout un tas de chose au quotidien et là on est entouré de tout un tas de chauffeurs (qui ne les ont pas), on ne plus accepter", poursuit-il.

Des revendications différentes. Si le mouvement peut ressembler à celui des taxis parisiens il y a quelques mois, les revendications des chauffeurs toulousains ne sont pas les mêmes. Eux ne veulent pas qu'on leur rachète leur licence et veulent rester taxis. "Je passe ma vie au travail, de cinq à six jours par semaine au minimum 12 heures et le samedi et le dimanche entre 5 et 8 heures et ça ne suffit pas", déplore Thierry qui a emprunté 200.000 euros il y a deux ans pour acheter sa licence. "On nous propose de payer le RSI plus tard, mais il faut le payer quand même, sinon j'y laisse ma maison, c'est là où j'en suis", conclut-il.