Les soins à l'étranger bientôt moins remboursés pour combler le trou de la Sécu ?

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Les propositions du rapport dévoilé mercredi permettraient d'économiser de 7 à 15 millions d'euros par an. Image d'illustration. © PASCAL GUYOT / AFP
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NM , modifié à
Dans un rapport dévoilé mercredi, l'Inspection générale des finances et des affaires sociales propose de tailler dans ces dépenses, pour économiser jusqu'à 15 millions d'euros par an.

662 millions d'euros, voilà ce que dépense chaque année la Sécurité sociale pour les dépenses de soins faites par les Français hors de l'Union européenne. Pour l'Inspection générale des finances et des affaires sociales, c'est trop. Elle propose donc des pistes pour réduire cette somme, dans un rapport que Le Parisien/Aujourd'hui en France a pu consulter en exclusivité et qu'il dévoile mercredi

Les soins programmés épargnés. Le premier scénario proposé dans ce rapport fait le choix extrême de ne plus rembourser les soins inopinés réalisés à l'étranger. Si, par exemple, vous vous foulez la cheville lors de vos vacances aux États-Unis, il ne faudra plus compter sur un remboursement de la part de la Sécu que ce soit pour les frais dans une pharmacie ou ceux effectués chez un médecin ou à l'hôpital. Les soins prévus, eux, seraient épargnés par ce serrage de ceinture. Le diabète d'un Français séjournant en Russie serait donc par exemple toujours pris en charge par l'Hexagone. Cette première proposition est certes radicale mais permettrait une grosse économie de l'ordre de 15 millions d'euros par an.

Continuer à rembourser les dépenses à l'hôpital ? Le deuxième scénario est moins dur pour les assurés voyageant à l'étranger. Il ressemble en fait au premier mais les soins hospitaliers, eux, seraient toujours remboursés. Donc, si un touriste fait soigner son entorse entièrement dans une structure hospitalière, il n'aurait rien à craindre pour son porte-monnaie. Dans ce cas de figure, ce sont 7 millions d'euros qui seraient économisés par la Sécurité sociale. 

Mieux s'assurer avant de voyager. Si jamais le gouvernement ou le législateur retient une de ces pistes, la conséquence serait directe pour les Français soignés en dehors de l'UE : ils devront se tourner vers les assureurs pour mieux se protéger. Car si la Sécurité sociale n'intervient plus, les mutuelles, elles aussi, seront dans l'incapacité d'effectuer des remboursements.