Les "gilets jaunes" pourront manifester à Paris samedi, mais pas à la Concorde

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avec AFP
Le secrétaire d'Etat Laurent Nuñez a affirmé mardi soir que la manifestation des "gilets jaunes" prévue samedi à Paris sera autorisée, mais pas sur la place de la Concorde. 

La manifestation des "gilets jaunes" prévue samedi à Paris ne sera pas interdite, mais elle ne pourra pas se tenir sur la place de la Concorde comme l'envisagent les organisateurs, a affirmé mardi le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez. "Nous n'interdirons pas cette manifestation. En revanche, nous ne pouvons pas nous interdire d'interdire un périmètre. Certains périmètres, par essence, ne peuvent accueillir des manifestations parce qu'ils n'offrent pas toutes les conditions de sécurité", a déclaré Laurent Nuñez sur BFMTV.

"Nous n'avons pas d'interlocuteurs". "On a entendu parler de la Concorde, ça n'est pas possible. On interdit systématiquement les manifestations déclarées sur la Concorde, on essaie toujours de trouver des lieux plus 'sécures'", a-t-il ajouté, répétant l'appel des autorités à déclarer la manifestation auprès de la Préfecture de police de Paris. "Pour l'instant, nous n'avons pas d'interlocuteurs. Il y a un certain nombre de personnes qui appellent à manifester sur les réseaux sociaux et qui donc sont tout à fait aptes" à déclarer la manifestation, a estimé le secrétaire d'État. "Si ce n'est pas le cas, il y aura un certain nombre de périmètres dans Paris qui seront interdits à toute manifestation, notamment la Concorde", a-t-il prévenu.

29.000 participants déclarés sur Facebook. Après les opérations de blocages lancées samedi, plusieurs figures du mouvement des "gilets jaunes", lancé sur les réseaux sociaux hors de tout cadre politique ou syndical contre la hausse des prix des carburants et des taxes en général, ont appelé à un "Acte 2" avec une manifestation nationale à la Concorde. Plus de 29.000 personnes se sont déclarées comme "participants" à cet événement créé sur Facebook, et 195.000 s'y sont dits "intéressées".

 

Un manifestant écroué après l'agression d'un gendarme dans l'Allier. Un manifestant de 26 ans a été écroué mardi après avoir agressé lundi un officier de gendarmerie venu débloquer un rond-point occupé par des "gilets jaunes", à Varennes-sur-Allier, a indiqué le parquet de Cusset. "L'individu, qui ne portait pas de gilet jaune, a lancé des menaces de mort aux gendarmes à leur arrivée avant de se jeter sur leur commandant. Ce dernier a fait une chute qui a occasionné deux jours d'ITT", a-t-on précisé.