Les femmes salariées craignent de plus en plus d'être discriminées à cause de leur âge

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L'âge est désormais le motif de discrimination le plus redouté chez les femmes. Image d'illustration. © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon les résultats d'un baromètre parus jeudi, les femmes ont plus que les hommes peur d'être discriminées à cause de leur âge.

Les femmes craignent de plus en plus, et bien davantage que les hommes, d'être un jour victimes de discrimination sur leur lieu de travail, pas tant en raison de leur genre que de leur âge, selon un baromètre TNS Sofres pour le Medef, publié jeudi.

Hommes et femmes, des ressentis différents. Au total, 55% des salariés redoutent une discrimination contre 56% l'année dernière, selon ce cinquième baromètre national de "perception de l'égalité des chances". Mais tandis que les hommes semblent moins craindre d'être discriminés que l'an dernier (-4 points à 51%), les femmes ont de plus en plus d'inquiétudes à cet égard (+4 points à 61%). L'écart entre les deux (10 points) est le plus fort depuis cinq ans.

Pour les femmes comme pour les hommes, l'âge est désormais le motif de discrimination le plus redouté : 36% des salariées interrogées citent ce motif, sept points de plus qu'en 2015, comparé à 37% des hommes. Les femmes craignent également d'être discriminées en raison de leur genre (29%), de leur situation familiale (22%), de leur état de santé (20%), de leur apparence physique ou encore de leur niveau de diplôme (18%). Chez les hommes, 21% citent le niveau de diplôme et 18% l'apparence physique, juste derrière l'âge.

Confiance en l'entreprise. Cependant, 77% des salariés (+5 points en un an) pensent que le respect des diversités et l'égalité des chances est prioritaire ou important pour leur entreprise, et 75% (+5 points) que l'équilibre vie privée/vie professionnelle est prioritaire ou important.

Pessimisme pour ceux qui affichent un signe religieux. Si seuls 6% des salariés (hommes et femmes confondus) estiment qu'ils pourraient être victimes de discrimination en raison de leurs convictions religieuses, on ne peut pas pour autant conclure à un "non-sujet" pour l'entreprise, note le Medef dans sa synthèse. "L'indice de facilité de carrière" (perception des chances d'être recruté dans une entreprise, d'occuper un poste en contact avec la clientèle ou à haute responsabilité) progresse ainsi pour tous les profils cités (personne homosexuelle, noire, mère d'enfants en bas âge, plus de 50 ans, obèse, handicapée ...), sauf pour les personnes portant un signe religieux visible (-3 points à 52%). Seuls 56% des salariés jugent facile d'aborder leurs convictions religieuses en entreprise (-5 points).