Les étudiants français en Erasmus sont en majorité des femmes

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Laura Fernandez Rodriguez , modifié à
Un rapport de l'Observatoire Erasmus + publié mardi dresse un état des lieux sur ces étudiants français qui partent à l'étranger avec ce dispositif.

Quelque 41.000 étudiants français ont séjourné à l’étranger grâce au programme Erasmus pour leurs études ou pour un stage au cours de l’année 2015-2016, selon un rapport publié mardi par l’Agence Erasmus + relayé par Le Monde et qu'Europe 1 a pu consulter.

La France est d’ailleurs le premier pays d’envoi en Europe pour la mobilité dans l’enseignement supérieur, et le profil de ces étudiants et apprenants français a évolué, comme le révèle cette enquête basée sur 53.500 réponses (sur un total de 56.000 étudiants et apprenants).

Une majorité de femmes. Près de six étudiants Erasmus sur dix sont désormais des étudiantes. Mais si l’on compare avec les autres pays du programme Erasmus +, il apparaît que les étudiants venant de France ont un profil davantage masculin. En moyenne, on compte en effet 61% de femmes parmi les étudiants Erasmus,  contre 58% parmi les étudiants français.

Près d’un étudiant sur trois part pour un stage. La majeure partie des étudiants français qui partent en Erasmus s’y rendent pour les études (69%). Mais ils sont tout de même plus nombreux que leurs homologues à opter pour un stage (31% contre 26,5%). Ils sont aussi plus jeunes puisqu’ils partent en moyenne à 22,4 ans contre 23,7 ans pour les autres étudiants du programme.   

A noter que côté français, les étudiants réalisant un stage sont surreprésentés parmi les cycles courts de type BTS ou DUT : (23% contre 3% pour la mobilité d’études).

Commerce, administration et droit pour un étudiant sur trois. Du côté des études, plus d’un étudiant français en Erasmus sur trois est inscrit dans une formation du domaine commercial, de l’administration ou du droit. Un étudiant sur cinq est en ingénierie, production et construction, et les autres se répartissent principalement dans les arts et humanités (18%), les sciences naturelles et mathématiques (9%) et les sciences sociales ou le journalisme (8%).

Plus d’un étudiant sur cinq vient d’Ile-de-France. Autre enseignement de ce rapport, les étudiants français en Erasmus viennent principalement de quatre régions : 22%  viennent d’Ile-de-France, 15% d’Auvergne – Rhône – Alpes, 10% des Hauts-de-France et 10% de Nouvelle-Aquitaine.  

Le Royaume-Uni, l’option privilégiée. Par ailleurs, le Royaume-Uni caracole en tête des destinations privilégiées par les étudiants français en Erasmus (près d’un étudiant sur cinq s’y rend), devant l’Espagne (18%) et l’Allemagne (11,5%). L’Irlande et l’Italie représentent 6% des étudiants venant de France.

Pour l’ensemble du programme Erasmus, le Royaume-Uni se classe troisième (10,2%), les étudiants lui préférant l’Espagne (14,8%) et l’Allemagne (11%).  

Une bourse inférieure à la moyenne. Côté finances, les étudiants français sont en moyenne moins bien lotis que leurs homologues d’autres pays, avec une bourse moyenne journalière plus faible de 2,40 euros par jour (6,56 euros par jour pour un étudiant français en Erasmus contre 8,99 euros en moyenne).

 

Autant d'hommes que de femmes du côté de la formation professionnelle

Le programme Erasmus est devenu Erasmus + et ne concerne plus seulement les étudiants : outre les 40.000 étudiants qui sont partis étudier à l’étranger en 2015-2016, quelque 15.000 "apprenants" ont également pu partir pour étudier ou se former. Ces apprenants ont des profils divers : en alternance, déjà diplômés, demandeurs d’emploi, etc.

Parmi les enseignements de ce rapport, il apparaît que ces apprenants comptent autant de femmes que d’hommes, et que la moitié d’entre eux sont au lycée. Par ailleurs, un apprenant sur trois choisit de suivre une formation dans le secteur des services, et un sur cinq en commerce, administration et droit. Là encore, ils sont plus jeunes que leurs homologues (20,7 ans contre 21,3 ans en moyenne) et ont une bourse de 20 euros inférieure à la moyenne : 34,94 euros par jour contre 54,53 euros.

Eux aussi optent en priorité pour le Royaume-Uni, puisqu’un apprenant sur quatre s’y rend, mais ils affectionnent également l’Espagne (17%) et l’Irlande (11%).   

Au total, sur ces 56.000 apprenants de l’enseignement et de la formation professionnels, 85% ont estimé que leur confiance en soi, leur sérénité, leur ouverture d’esprit et leur adaptabilité s’étaient renforcées. Et neuf sur dix jugent mieux appréhender les valeurs et cultures différentes et être davantage capables de coopérer avec des personnes d’horizons et de cultures différents.