Les contrôleurs aériens mis en cause

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Pour faire le point après les allégations du Figaro, Dominique Bussereau devrait disposer dès jeudi d'un rapport complet de l’Aviation civile.

Le document devrait arriver jeudi sur le bureau de Dominique Bussereau. Le secrétaire d'Etat aux transports a exigé mercredi un rapport complet rédigé par la Direction générale de l'aviation civile sur les contrôleurs aériens. A l'origine de cette commande express : des informations duFigaroqui mettent en cause le travail de ces contrôleurs aériens, rapportant même des incidents en vol.

Le quotidien publie, mercredi, un article affirmant que les contrôleursaériens travaillent "quasiment à mi-temps dans la plus parfaite illégalité". Le journal met au jour un système de RTT occulte : "Les contrôleurs aériens sont censés assurer 24 heures à leur poste par semaine, soit l'équivalent de 160 jours de travail par an, explique une source syndicale. Mais dans les faits, ils n'assurent souvent que 12 heures hebdomadaires et 80 jours par an", rapporte Le Figaro.

Autre information inquiétante : selon le journal, "plusieurs incidents liés à un sous-effectif en tour de contrôle" ont été rapportés par des pilotes d'Air France. Le Figaro cite plusieurs exemples où des avions auraient été proches de la collision en raison d'ordres inappropriés des contrôleurs aériens.

"Il n'y a pas de difficultés" dans le contrôle aérien, a d'ores et déjà rétorqué le directeur général de la Direction générale de l'aviation civile. "On n'est pas dans le Far West, on est dans un espace aérien très contrôlé", a insisté Patrick Gandil. Sur leurs conditions de travail, et notamment l'absentéisme, les syndicats ont quant à eux parlé de "contre-vérités". C'est "au minimum une énorme maladresse, voire une provocation à l'orée de négociations protocolaires qui s'annoncent complexes", estime le Spac-CFDT.