Les bases militaires françaises veulent interdire Pokémon Go

Le jeu Pokémon Go permet de traquer sur son smartphone des créatures virtuelles disséminées dans des espaces publics bien réels.
Le jeu Pokémon Go permet de traquer sur son smartphone des créatures virtuelles disséminées dans des espaces publics bien réels. © ALFREDO ESTRELLA / AFP
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avec AFP , modifié à
A ce jour, plusieurs sites du ministère, dont des zones de défense hautement sensibles, abriteraient ces objets et créatures virtuels.

Les militaires bientôt privés de Pokémon Go. Selon une note du ministère de la Défense dévoilée par Le Canard Enchaîné daté de mercredi, l'armée doit se prémunir contre toute intrusion de Pokémon Go et interdire le jeu phénomène dans ses rangs. "A ce jour, plusieurs sites du ministère, dont des zones de défense hautement sensibles (ZDHS), abriteraient ces objets et créatures virtuels", écrit le patron de la Direction de la protection des installations militaires (DPID) dans la note, datée du 25 juillet.

Des risques d'intrusion "réels"."Les risques d'intrusion ou d'attroupement à proximité immédiate sont réels", ajoute le responsable de ce service de contre-espionnage, le contre-amiral Frédéric Renaudeau, selon le journal satirique à paraître mercredi. La Défense redoute notamment que "sous couvert du jeu", des "individus mal intentionnés" ne cherchent à s'introduire dans des installations militaires, déjà la cible de plusieurs projets d'attentats ces derniers mois.

Des phénomènes addictifs. L'armée craint par ailleurs des "phénomènes addictifs" dans ses rangs et recommande donc "d'interdire l'utilisation de l'application" sur ses bases. Le ministère de la Défense et l'état-major des armées se sont refusés à tout commentaire.

Des dispositions prises aux Etats-Unis. Le Pentagone, l'armée thaïlandaise et les forces indonésiennes ont déjà pris des dispositions contre le jeu par crainte de dérapages sécuritaires ou d'activités d'espionnage.