A Colombes, dans les Hauts-de-Seine, le périscolaire a été rendu payant. 0:32
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Walid Berrissoul avec C.O. , modifié à
Certaines communes, chargées d'organiser les temps périscolaires, ont choisi de rendre ces activités payantes par manque de moyens.
L'ENQUÊTE DU 8H

C'est le cas d'une commune sur trois. Selon l'association des maires de France de plus en plus de villes, qui sont chargées d'organiser les temps périscolaires, mis en place par la réforme des rythmes scolaires, vont rendre ces activités payantes par manque de moyens financiers. La facture moyenne pour une municipalité étant de 230 euros par an et par enfant. 

Selon les informations d'Europe 1, jusqu'à une commune sur deux est concernée en région parisienne. 

100 à 200 euros par an. A Colombes, dans les Hauts-de-Seine, il manque 22 millions d'euros de dotations de l'Etat cette année. Le périscolaire a ainsi été rendu payant, entre 1 et 2 euros de l'heure en fonction des revenus des familles, soit 100 à 200 euros par an et par enfant. "Ils ne se rendent pas compte de l'impact. Dans une famille où les deux parents sont au Smic, 100 euros sur l'année, c'est énorme. Il y a beaucoup de familles qui sont "ric-rac" qui vont garder leurs enfants à la maison. Que vont-ils faire? Ils ne vont plus pouvoir aller à ces activités et ils seront livrés à eux-même. On est très loin du projet initial", déplore un père de famille.

"Jouer sur la domiciliation". Face à cette situation, il y a ceux qui râlent et qui payent et il y a ceux qui comparent, qui regardent et vont jusqu'à frauder. Certaines familles envisagent ainsi d'inscrire leur enfant dans les communes où les activités périscolaires sont gratuites. "On voit des parents jouer sur la domiciliation pour aller dans une ville où les tarifs sont moins élevés", constate Myriam Menez, de la Peep, la fédération des parents d'élèves de l'enseignement public. "Là où vous avez des problèmes de mixité sociale, cela ne va pas aider".