concarneau 1280 FRED TANNEAU / AFP 1:14
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François Coulon, édité par A.H. , modifié à
Les 89 lycéens qui ont réchappé à l'attentat sur le pont de Westminster, mercredi, sont rentrés dans leurs familles. Les trois lycéens blessés devraient être rapatriés ce week-end.
REPORTAGE

Les trois lycéens français, blessés dans l'attentat de Londres et opérés jeudi, devraient être rapatriés sous 48 heures en France. À l'abri des regards, leurs 89 camarades ont, eux, retrouvé leurs proches jeudi soir, dans un lycée près de Concarneau. Visages éprouvés, ils se sont éclipsés sans un mot vers 22 h.

Calme, sérénité et maîtrise. Le psychologue et le psychiatre, qui les accompagnaient dans l'avion du retour, ont été frappés par l'absence d'agitation des 89 élèves. "Ils ont parlé d'un grand calme, d'une sérénité et d'une maîtrise", rapporte Juliette Méadel, secrétaire d'Etat chargée de l'Aide aux victimes. "Ce sont des jeunes qui sont forts, solides, qui se retiennent, qui sont dignes. Ils ont aussi bénéficié de l'accompagnement de ces cinq enseignants, qui ont été très courageux", souligne-t-elle.

"Etre vigilant, jusqu'à la reconstruction". "Pour l'instant, ça [le traumatisme, ndlr] ne se manifeste pas de façon aiguë. Mais le rôle de l'Etat, c'est d'être vigilant dans la durée, jusqu'à la reconstruction. Si la prise en charge se fait vite et dans les bonnes conditions - c'est ce que nous mis en place - les séquelles peuvent être effacées rapidement", estime la secrétaire d'Etat.

Une cellule d'urgence, composée de cinq pédopsychiatres et psychologues, ouvrira ses portes vendredi après-midi. Pour tous, les cours ne reprendront que lundi.