L'engagement syndical reste "trop stigmatisé" en France

Le Cese a publié jeudi un rapport sur l'engagement syndical. (Illustration)
Le Cese a publié jeudi un rapport sur l'engagement syndical. (Illustration) © AFP
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avec AFP , modifié à
Le Conseil économique, sociale et environnemental a repéré des discriminations "volontaires", comme les tentatives de licenciement abusif, des sanctions disciplinaires injustifiées, le chantage à l'emploi ou le harcèlement.

L'engagement des salariés au sein d'un syndicat reste encore "trop stigmatisé" en France et certains employeurs, le jugeant "incompatible" avec l'entreprise, ont des comportements "discriminatoires", relève un rapport du Conseil économique, sociale et environnemental, le Cese, publié jeudi. Si le dialogue social "a contribué à doter la France d'un système de droit du travail et de protection sociale parmi les plus avancés d'Europe", l'idée qu'il puisse "contribuer à la performance de long terme et à la pérennité de l'entreprise n'entraîne pas toujours une adhésion spontanée de la part des employeurs", précise le rapport. 

"Des préjudices considérables". Le Cese souligne que la discrimination syndicale "peut occasionner pour ceux et celles qui en sont victimes des préjudices considérables au plan humain et financier". Il repère ainsi des discriminations "volontaires", comme les tentatives de licenciement abusif, des sanctions disciplinaires injustifiées, le chantage à l'emploi, le harcèlement, les entraves à l'exercice des mandats ou l'humiliation.

Ces actes à l'encontre des militants "ont valeur d'avertissement pour les autres salariés que l'on cherche à dissuader de s'engager syndicalement", explique le Cese, qui souligne que ces actions sont moindres dans la fonction publique.