Légers heurts à l'abord de la "Jungle" de Calais

Des incidents ont opposé des policiers à plusieurs dizaines de migrants, dimanche soir.
Des incidents ont opposé des policiers à plusieurs dizaines de migrants, dimanche soir. © DENIS CHARLET / AFP
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avec AFP
Des incidents ont opposé les policiers à plusieurs dizaines de migrants, à la veille du démantèlement du campement. 

Quelques heurts sporadiques ont opposé dimanche en début de soirée migrants et forces de l'ordre aux abords de la "Jungle" de Calais, à la veille du début de son démantèlement. Les policiers ont tiré des grenades lacrymogènes près de la rocade portuaire et à l'intérieur du campement, où plusieurs dizaines de migrants leur faisaient face, leur jetant quelques pierres. L'une de ces grenades est tombée dans un conteneurs à ordures, qui a pris feu. Ce type de heurts est régulier depuis des mois, les migrants tentant de stopper les camions en route pour le port, dans lesquels ils espèrent monter pour rejoindre l'Angleterre. Dimanche soir, aucun d'entre eux n'avait accédé à cet axe.

Une évacuation à haut risque. A l'issue d'une réunion avec les représentants des communautés dimanche après-midi, la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio a également expliqué que ces derniers étaient "inquiets" parce qu'ils "ont vu arriver des personnes qu'ils ne connaissent pas, qui essaient de manipuler certains d'entre eux un peu plus fragiles" et qu'ils lui ont "demandé" un dispositif de sécurité. "C'est la dernière nuit donc j'espère que tout se passera bien mais nous avons mis un dispositif adapté à cette situation", a-t-elle poursuivi. Selon un participant à la réunion, "les Soudanais ont peur de se faire piller par les Afghans".

Une dernière mesure de sécurité a été prise en vue de l'évacuation lundi matin : l'accès au camp et à deux rues qui le longe, et qui seront empruntées pour rejoindre le hangar d'où partiront les bus pour les centres d'accueil et d'orientation (CAO), a été limité, du 24 octobre au 6 novembre, par un arrêté affiché dimanche soir par des policiers. Raison évoquée dans ce document : le "risque élevé" que des militants No Border (ultra gauche) tentent d'empêcher cette opération d'évacuation.