Le vicaire général de Saint-Étienne démis, enquête pour agression sexuelle

L'Église va également mener une enquête pour savoir si le prêtre peut continuer à exercer un ministère.
L'Église va également mener une enquête pour savoir si le prêtre peut continuer à exercer un ministère. © CLAUDIO REYES / AFP
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avec AFP
Une paroissienne a confié à l'évêque de son diocèse l'attitude déplacée du prêtre alors qu'elle avait moins de 17 ans. 

Le vicaire général du diocèse de Saint-Étienne a été relevé de ses fonctions après la révélation d'une relation avec une paroissienne et l'ouverture d'une enquête pour "agression sexuelle" par le parquet.

"Elle est venue au début de l'été me faire part de l'attitude déplacée du père Éric Molina, alors qu'elle avait presque 17 ans et lui environ 35. Leur relation inappropriée a duré une dizaine d'années et a pris fin depuis quatre ou cinq ans", a expliqué l'évêque du diocèse, Mgr Sylvain Bataille, lors d'une conférence de presse jeudi.

"Les faits ont immédiatement été reconnus par l'intéressé qui devrait prochainement effectuer un séjour d'une année dans un monastère", a-t-il poursuivi, précisant avoir signalé l'affaire à la justice au mois d'août. Le père Molina a été relevé de ses fonctions mercredi.

"Une souffrance croissante" chez la paroissienne. Contacté, le parquet de Saint-Étienne a indiqué avoir ouvert une enquête pour "agression sexuelle sur mineurs de plus de 15 ans", concernant notamment des faits qui se seraient déroulés lors des Journées mondiales de la jeunesse à Toronto en juillet 2002.

"Ils m'ont indiqué qu'il n'y a pas eu de relations sexuelles mais l'attitude inappropriée et les gestes déplacés du prêtre avec cette jeune membre de la communauté chrétienne, qui voulait avancer dans la foi, provoquent chez elle une souffrance croissante", a ajouté l'évêque.

La jeune femme ne souhaite pas déposer plainte. Selon lui, la jeune femme "a pris conscience récemment de la nocivité de cette relation, née du sentiment amoureux que cet homme d'Église avait mal géré" mais ne souhaite pas déposer plainte.

"Il n'a pas pris les distances nécessaires quand on est prêtre, alors qu'il exerçait une autorité morale sur cette jeune mineure", a déploré Mgr Bataille, ajoutant que du côté de l'Église, il va y avoir une enquête pour savoir si ce prêtre de 51 ans "peut continuer à exercer un ministère, et dans quelles conditions".