Le tribunal de Vannes, dans le Morbihan, cumule 16.000 euros d'impayés auprès de la Poste et a aussi du mal à honorer de nombreuses autres factures, rapporte mercredi Ouest France. Sa présidente pousse un cri d'alarme dans les colonnes du quotidien régional.
Des paiements décalés de plusieurs mois. Tous les frais de fonctionnement du tribunal sont concernés par des retards de paiement : frais postaux mais aussi d'électricité, de gaz, d'essence, et de fournitures de bureau. Au point qu'un huissier de justice s'est présenté sur les lieux afin de faire couper le gaz, sans aller jusqu'au bout, relate Véronique Marmorat, la présidente. Et de décrire une situation ubuesque : "c’est de la véritable cavalerie car on ne paie pas l’un pour pouvoir payer l’autre". La Poste par exemple attend un paiement de 16.000 euros, qui n'arrivera sûrement qu'en 2017, grâce au prochain budget. Mais cela veut dire que les fournisseurs qui travailleront pour le tribunal à partir d'octobre ne recevront leur argent qu'au printemps prochain.
Une dotation en baisse chaque année. Pour la présidente, l'explication est simple : en 2016, le tribunal a reçu de l'État 165.400 euros, une dotation en baisse de 10 à 15% chaque année. Et pourtant, le site doit assumer de nombreux postes de dépenses : gardiennage, archivage ou encore destruction des scellés. "Clairement, l’État ne donne pas à la Justice le moyen de fonctionner correctement", déplore Véronique Marmorat.